Facebook s'apprête encore à supprimer des milliers d'emplois

L'hémorragie se poursuit chez Meta. La maison-mère de Facebook et Instagram s'apprête à supprimer "des milliers d'emplois dès cette semaine", a rapporté Bloomberg lundi 6 mars.
Ce nouveau plan de licenciements est motivé par "des objectifs financiers", selon des sources proches du dossier interrogées par le média américain. Meta aurait demandé à ses directeurs et vice-présidents de faire des listes d'employés susceptibles d'être congédiés, toujours selon ces mêmes sources.
Premier plan social d'envergure
Cette nouvelle vague de licenciements s'ajoute à celle déjà annoncée en novembre dernier. Le groupe américain avait annoncé la suppression de 11.000 emplois, soit 13% de sa masse salariale. Cela marquait, à date, son premier plan social d'envergure. Meta employait 86.482 personnes fin 2022 (+20% sur un an), selon ses derniers résultats financiers annuels. Ce chiffre comprenait encore une "grande majorité des 11.000 employés touchés par le plan de licenciements", précisait l'entreprise.
En parallèle des suppressions de postes, le groupe avait également annoncé geler les embauches jusqu'à mars 2023. Son patron, Mark Zuckerberg, avait donné le ton dès l'été dernier. Alors qu'il justifiait d'un ralentissement d'activité auprès de ses employés, il assumait vouloir "augmenter la pression" sur les indices de performances afin d'évincer les employés incapables d'atteindre ces nouveaux objectifs.
Le PDG a depuis continué de marteler ce message en interne, en baptisant 2023 "l'année de l'efficacité". Ce thème a notamment été communiqué aux employés lors des évaluations de performance, qui se sont achevées la semaine dernière, indique Bloomberg.
Baisse historique des revenus en 2022
Lancé en 2004, Facebook a connu depuis une croissance effrenée. Le groupe traverse désormais une période de turbulences. L'année dernière, pour la première fois depuis son introduction en Bourse en 2012, le groupe a vu ses revenus annuels baisser de 1%. Son chiffre d'affaires s'élevait tout de même à 116,6 milliards de dollars pour un revenu net de plus de 23 milliards de dollars.
Cette baisse de revenus est liée à une chute de ses recettes publicitaires. Au-delà de la conjoncture, son modèle économique, entièrement basé sur la publicité ciblée, est critiqué par les régulateurs du monde entier par souci de protection des données personnelles. Meta se cherche désormais de nouveaux relais de croissance, entre métavers et intelligence artificielle.