EuropaCorp: la société de production de Luc Besson sauvée par un fonds américain?

Le producteur-réalisateur aurait décidé de faire confiance au fonds américain Vine pour sauver sa société de production qui croule sous les dettes. Le groupe Pathé, intéressé par une prise de participation, semble désormais hors-jeu.

Luc Besson écarte Pathé. Le producteur et réalisateur français aurait tranché et décidé de faire confiance au fonds de gestion alternative américain Vine pour sauver sa société de production EuropaCorp qui croule sous les dettes (229 millions d’euros à rembourser en octobre 2019), selon une information du JDD.

D'après le journal dominical, un accord aurait été conclu le 3 juillet entre les deux parties liées par une dette de près de 100 millions d’euros. Accord qui devra encore être validé par le tribunal de commerce de Bobigny.

Pour rappel, la société EuropaCorp avait été placée en procédure de sauvegarde le 14 mai dernier. Celle-ci lui accordait un délai de six mois pour "négocier les termes d’un assainissement de la situation financière" alors que l’entreprise de Luc Besson a enregistré une perte nette de 88,9 millions d’euros en 2019.

Offre de reprise de Pathé refusée

Le groupe Pathé intéressé par le catalogue de 800 films d’EuropaCorp s’était positionné pour prendre une participation dans la société. Une première offre de reprise avait même été soumise mais refusée par les créditeurs d’EuropaCorp au motif que toute prise de participation devra comporter "un accord sur la restructuration des dettes existantes du groupe" et que "plusieurs conditions essentielles" n’étaient "à ce jour pas encore remplies".

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Luc Besson se serait donc finalement tourné vers le fonds Vine, lequel pourrait convertir en parts de capital les créances du groupe français. Ce partenaire, qui a déjà injecté 700 millions de dollars dans le divertissement, pourrait par ailleurs paraître suffisamment solide aux yeux des banques. Car il est nécessaire de garantir à ces dernières la capacité de la société à les rembourser.

Outre les dettes, la société de Luc Besson devra également trouver de nouveaux capitaux. Mais pour l’heure, rien n’a fuité. Reste donc à connaître les détails du plan de reprise qui n’a toujours pas été dévoilé.

Paul Louis