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Etats-Unis: un test d’alerte nationale agite les conspirationnistes sur les réseaux sociaux

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Tous les téléphones américains sonneront en même temps dès 14h20, heure de la côte Est pour un test d’alerte d’envergure nationale, similaire à FR-Alert.

"Ceci est un test du système national d’alerte d’urgence sans fil. Aucune action n’est nécessaire". Ce mercredi 4 octobre, tous les smartphones américains sonneront en chœur à 14h20 (heure des Etats-Unis, côte Est). Une initiative menée par l’Agence Fédérale de Gestion des Urgences (FEMA) pour s’assurer du bon fonctionnement du système d’alerte, semblable à FR-Alert. Ces alertes peuvent informer le public d’une éventuelle catastrophe naturelle, d’une action des forces de l’ordre ou d’une fusillade.

Des "nanoparticules"?

Et si les Américains commencent à être habitués depuis de nombreuses années à un tel procédé - il s’agit du troisième test de ce type, le deuxième à atteindre tous les appareils - certains évoquent sur les réseaux sociaux une théorie conspirationniste. "Ce n’est pas un test", proclame une utilisatrice du réseau social X (ex-twitter). "Ces signaux à haute fréquence dans les téléphones portables, les radios et les téléviseurs ont l’intention d’activer des nanoparticules, dont l’oxyde de graphène, dans le corps humain".

Dans une vidéo diffusée le 19 septembre dernier, et qui cumule plus de 300.000 vues, un autre utilisateur de la plateforme conseille aux Américains de se protéger : "Tout le monde sera concerné, quel que soit son statut. Ces nanoparticules ont déjà été introduites dans des milliards d'êtres humains à travers le monde grâce à ce genre de test".

“Aucun effet néfaste sur la santé"

Certains conspirationnistes, comme sur cette vidéo Tiktok, conseillent même d’enrober son téléphone d’une épaisse couche de papier aluminium pour éviter la diffusion de "nanoparticules".

Les inquiétudes des complotistes sur la présence d’oxyde de graphène dans le corps humain font écho aux théories erronées sur le contenu du vaccin contre la COVID-19. Le porte-parole de la FEMA, Jeremy Edwards, qui supervise le test, a d’ailleurs assuré dans un communiqué de presse que ce dernier n’avait “aucun effet néfaste sur la santé”.

Un test en deux parties

La FEMA a annoncé un plan en deux parties simultanées. Le message du système d’alerte d’urgence sans fil (WEA) sera destiné aux téléphones portables grand public et sera affiché pendant environ 30 minutes en anglais ou en espagnol suivant les paramètres du téléphone. La deuxième partie du test concerne le message du système d’alerte d’urgence (EAS) - plus conventionnel - qui sera diffusé par les télévisions et les radios américaines pendant une minute. En cas d’échec, la FEMA a annoncé une reconduite du test le 11 octobre prochain.

Willem Gay