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Cybersécurité

Un membre de Lockbit, le groupe de hackers derrière plusieurs cyberattaques d'ampleur, arrêté en Ukraine

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Lockbit a perdu l'un de ses membres après l'arrestation d'un homme d'origine ukrainienne. Ce groupe de hackers a revendiqué plusieurs attaques d'ampleur ces dernières années.

La cyberattaque contre l'hôpital de Corbeil-Essonnes, c'est eux. Le piratage de Thalès, entreprise spécialisée dans la défense et l'aérospatial, aussi. En quelques années, le groupe de hackers russophones Lockbit s'est fait connaître pour ses méfaits de grande ampleur.

Mais celui-ci vient de perdre l'un de ses membres avec l'arrestation, mi-juillet 2025, d'un homme d'origine ukrainienne par les gendarmes de l'Unité nationale cyber (UNC), a annoncé le parquet de Paris à Tech&Co, confirmant une information de Franceinfo.

"Une interpellation a bien eu lieu fin juillet par les gendarmes de l'Unité nationale cyber. Le mis en cause a été identifié dans le cadre de la procédure en cours," détaille le parquet.
Cyberattaque : Lockbit pris à son propre piège – 20/05
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Âgé d'une trentaine d'années, ce pirate présumé aurait été actif dans plusieurs dizaines de cyberattaques.

Plusieurs centaines d'attaques en France en 2024

Lockbit n'est pas qu'un groupe de hackers, il s'agit surtout d'un rançongiciel, qui vient bloquer un ordinateur ou un serveur avant de réclamer de l'argent pour ne pas que les données volées soient vendues ou qu'elles puissent être récupérées. On dénombre, rien qu'en 2024, plus de 200 victimes en France.

Sur X, la ministre déléguée chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique, Clara Chappaz, a félicité les gendarmes à l'origine de cette arrestation: "La France traque ses agresseurs partout".

Lockbit avait déjà vu son emprise s'affaiblir après une vague d'arrestations réalisées fin 2024 par 11 pays, dont la France, l'Allemagne et les États-Unis. Ce sont 34 serveurs informatiques et 200 comptes de cryptomonnaies qui ont été gelés, en plus d'interpellations. Depuis, les attaques ont sensiblement chuté, confirme l'Unité nationale cyber.

Reste que le milieu de la cybercriminalité conserve une empreinte massive sur le web et les infrastructures informatiques. En 2024, le nombre de cyberattaques a augmenté de 15%, selon l'agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi). Rien que pendant la période des Jeux olympiques de Paris, le gouvernement a dénombré 548 "événements de cybersécurité" mais à l'impact "faible" compte tenu des précautions prises en amont.

Sylvain Trinel