La télé d’un camping-car perturbait les transmissions de l’aéroport de Nantes

Un vieux préamplificateur télé oublié dans un camping-car a causé des perturbations sur la fréquence permettant aux pilotes et aux services au sol de l’aéroport de Nantes-Atlantique de communiquer. L'appareil a depuis été débranché.

Il suffit d'un rien pour brouiller les transmissions d'un aéroport. En avril dernier, les communications entre les pilotes et le personnel au sol de l'aéroport de Nantes-Atlantique ont été perturbées par une télé d'un camping-car, selon les informations relayées par Ouest France.

30 à 40 opérations par an

Tout a commencé avec un signalement reçu par l'Agence nationale des fréquences (ANFR), de la part de Direction générale de l'aviation civile. L'organisme a repéré un brouillage suspect et demandé à l'ANFR de mener l'enquête. En se rendant à l'aéroport, les agents tentent de localiser la perturbation, en vain.

C'est en quadrillant la zone à l'aide d'un radiogoniomètre, un appareil installé sur le toit d'un véhicule qui permet de déterminer la direction d’un émetteur, qu'ils détectent finalement un signal suspect.

Il provient d'une maison située dans une impasse. "Une fois dans le jardin, l’antenne directionnelle ne pointe plus vers l’habitation, mais vers un camping-car installé sur le terrain", précise l'ANFR à Ouest France. Plus précisément, vers un vieux préamplificateur télé poussiéreux en plastique jauni, oublié derrière une grille d'aération. Il était toujours branché, et son action brouillait la fréquence utilisée à l’aéroport.

"C’est sans doute un ancien propriétaire du véhicule qui l’a installé pour améliorer la réception au hasard de ses haltes sur les routes de France", précise l'ANFR.

Avec l'accord du propriétaire, les techniciens de l'ANFR ont coupé le courant et mis un terme au brouillage. Malgré l'incident, la communication entre les pilotes et la tour de contrôle n'a pas été interrompue. "Il y a une bascule vers d’autres moyens de communication, via les satellites par exemple", rappelle l'ANFR.

Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'un appareil mal réglé ou défectueux brouille involontairement les ondes d'un aéroport. Chaque année, 30 à 40 recherches de source de brouillage sont réalisées par l'ANFR.

Salomé Ferraris