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États-Unis: un homme a tenté de simuler sa mort en piratant l'outil d'enregistrement des décès

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Espérant échapper au paiement de pension alimentaire en simulant sa mort, Jesse Kipf a été condamné pour fraude informatique et vol d’identité aggravé.

Une fausse mort qui a coûté cher au principal concerné. Ce mardi 20 août, un Américain nommé Jesse Kipf a été condamné à 81 mois de prison par la justice pour avoir simulé sa mort en piratant des bases de données gouvernementales.

Souhaitant en partie échapper à ses obligations de paiement de pension alimentaire, il a "intentionnellement accédé à un ordinateur sans autorisation et a ensuite obtenu des informations d’un ordinateur protégé pour son propre gain et dans le cadre d’une usurpation d’identité", a indiqué le ministère américain de la Justice dans un communiqué.

Près de 200.000 dollars de dommages

Les faits remontent à janvier 2023. Jesse Kipf a utilisé le nom d’utilisateur et le mot de passe d’un médecin pour accéder au système d’enregistrement des décès d’Hawaï. Il a ensuite signalé son propre décès, qu’il a certifié en utilisant la signature numérique du médecin. Cela lui a permis d’être enregistré comme personne décédée dans de nombreuses bases de données gouvernementales.

Jesse Kipf est également accusé d’avoir utilisé des informations d’identification subtilisées à d’autres personnes pour infiltrer les systèmes d’enregistrement des décès d’autres États, des réseaux d’entreprises privées, ainsi que des réseaux gouvernementaux et de sociétés. Il a par la suite tenté de vendre l’accès à ces réseaux sur le dark web.

Au total, les dommages causés aux systèmes informatiques du gouvernement et des entreprises et les pensions alimentaires impayées s’élèvent à plus de 195.000 dollars, somme dont Jesse Kipf devra s’acquitter à sa sortie de prison. Condamné pour fraude informatique et vol d’identité aggravé, il devra purger 85% de sa peine.

Kesso Diallo