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Cybersécurité

Dans la tech, même les groupes de hackers doivent licencier

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Les attaques par rançongiciels semblent moins profitables que par le passé, en raison de l’adaptation des principales cibles.

Twitter ou Facebook ne sont pas les seuls à devoir remercier une partie de leurs salariés. Comme le rapporte le Wall Street Journal, des groupes de hackers choisissent également de réduire la voilure. A l’automne 2022, le groupe Conti, spécialisé dans les rançongiciels, s’est séparé de 45 opérateurs de centres d’appel, selon un spécialiste en cybersécurité cité par le média financier.

D’après la même source, ces opérateurs avaient été recrutés pour échanger par téléphone avec des victimes dans le cadre d’arnaques au support technique. Dans ce cadre, les victimes voient apparaître de faux messages d’erreur sur leur ordinateur et sont invitées à appeler un numéro de téléphone. En réclamant un accès à distance à la machine, les escrocs installent en réalité des rançongiciels.

Problème de rentabilité

Très utilisés par les hackers au cours des dernières années, ces rançongiciels chiffrent toutes les données d’une machine infectée, avant de demander une rançon à la victime pour les récupérer. Une méthode particulièrement dangereuse lorsqu’elle touche des infrastructures sensibles comme des hôpitaux.

Face à l’explosion de ces attaques, les entreprises ont su faire évoluer leurs réflexes pour investir davantage en cybersécurité, notamment à la demande de leurs assurances. Avec à la clef des baisses significatives des intrusions, mais aussi des montants collectés par les hackers, ainsi que des arrestations plus nombreuses. Chez Conti, la mise à la porte des 45 opérateurs concernés s’est faite en raison d’un manque de rentabilité du centre d’appel.

Comme le rappelle le Wall Street Journal, cette baisse pourrait toutefois n’être que transitoire. Surtout, les hackers pourraient diversifier leurs méthodes d’attaque, par exemple en se concentrant davantage sur du hameçonnage par mail, par SMS, ou par téléphone.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co