Piratage de l'hôpital de Corbeil-Essonnes: une facture à 7 millions d'euros pour l'établissement

Medhy Zeghouf, président du conseil de surveillance de l'hôpital, estime par ailleurs qu'il faudra "toute l'année 2023 pour rebâtir entièrement" l'architecture informatique."

La facture sera salée pour l'hôpital public. La cyberattaque subie par l'hôpital de l'Essonne, situé à Corbeil-Essonnes, le 21 août dernier, devrait coûter environ 7 millions d'euros l'établissement, selon Medhy Zeghouf, président du conseil de surveillance de l'hôpital.

Interviewé lundi sur France 5, il détaille: "C'est un vrai paquebot, on n'imagine pas le nombre de logiciels qu'il faut pour faire tourner un hôpital comme celui-là. Donc, petit à petit, en créant une bulle sécurisée, dans laquelle nous sommes sûrs qu'il n'y a pas de compromissions, d'attaques (…) nous remettons les logiciels."

"Nous estimons que qu'il va nous falloir – et nous avons des précédents en la matière – toute l'année 2023 pour rebâtir entièrement notre architecture informatique" souligne-t-il reconnaissant que "cela va coûter cher à l'hôpital public."

"J'ai écrit au ministre de la santé pour faire face aux premiers coûts engendrés par cette attaque que nous chiffrons à un peu plus de deux millions d'euros" indique-t-il.

"Ces deux millions d'euros vont nous être versés cette semaine pour l'année 2022 (…) On estime, par rapport aux précédents que cela va nous coûter à peu près 5 millions d'euros pour rebâtir l'ensemble de l'architecture informatique en 2023."

Pour un total, donc, de 7 millions d'euros environ.

Dimanche dernier, les pirates ont diffusé les données volées, faute d'avoir reçu la rançon réclamée de 10 millions de dollars - par la suite réduite à deux millions de dollars. Parmi elles, des informations liées aux patients, à commencer par des résultats d'examens médicaux. Autant de données particulièrement sensibles, qui sont désormais dans la nature.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business