Comment Blade Runner a anticipé les comportements de l’IA générative

"Les analogies sont assez intéressantes", observe Xavier Perret, directeur de l’entité Azure chez Microsoft France sur le plateau de Tech&Co. Les créatures dans le film Blade Runner sont en effet proches de l'IA générative actuelle.
Pour rappel, pour ceux qui n'auraient pas le scénario en tête. L'action se déroule à Los Angeles en 2019. Apparaît alors une ville hyper polluée avec des voitures volantes et des "androïdes" à l'apparence humaine dont le fonctionnement est semblable à celui des robots et logiciels actuels. Dans le film, Harisson Ford va donc combattre ces androïdes.
Vu d'aujourd'hui, les technologies présentées dans le film sont assez prémonitoires: des systèmes de commandes vocales à la façon d'assistants vocaux. Les androïdes parlent beaucoup, créent des choses, sont dotés de créativité à la manière de ChatGPT. Ces engins se rechargent à l'aide d'une batterie comme ChatGPT se nourrit de données.
Des IA proches des humains
Les androïdes partagent leurs peurs, leurs rêves, et évoluent. "Dans Blade Runner, l'IA générative est plus créative que déterministe", remarque Xavier Perret. Finalement, ces créatures envient les humains.
La dernière scène du film est assez caractéristique. Dans un monologue, le robot dit à au personnage principal: "j'ai vu tant de choses". Une parole d'un robot dite à la manière d'un humain, comme ChatGPT est capable d'écrire un poème.
A l'époque de la sortie du film, l'IA est dans une sorte de traversée du désert. Il y a eu dans les années 70 le Natural Language Processing puis rien avant les années 90 et finalement une accélération ces cinq dernières années.