Comme dans Terminator 2, ce robot métallique est capable de passer à l’état liquide

Il aurait pu lancer un "Hasta la vista, baby". Mais le robot métallique créé par des chercheurs chinois et américains n’est pas doté de la parole. Sa particularité, c’est de pouvoir se liquéfier avant de repasser à l’état solide. Mais celui-ci ne cherchera pas à tuer contrairement au robot T-1000 du film Terminator 2.
Pour réussir cet exploit (immortalisé en vidéo), ses créateurs l’ont fabriqué à partir de gallium. Ce métal possède une température de fusion très basse, qui lui permet de fondre dès 29,8°C. Il a ensuite suffi aux scientifiques de rajouter des particules magnétiques à la composition pour donner des capacités inédites à leur robot, explique Sciences et Avenir.
Des applications médicales à venir
Grâce à ces particules, il est possible de réchauffer l’élément par induction: ce qui lui permet de passer à l’état liquide. Mais elles permettent également au robot de se déplacer sous l’impulsion d’un champ magnétique. De quoi révolutionner la micro-robotique, qui se confronte aujourd’hui à des modèles soit très souple mais trop fragiles, soit résistants mais trop rigides.
Selon les chercheurs, dont les travaux ont été publiés dans la revue Matter, ce juste milieu pourrait déboucher sur des applications médicales. Le passage de la phase solide à liquide serait alors utilisé pour délivrer des médicaments à des endroits spécifiques du corps. Tandis que le changement d’état inverse pourrait capturer des corps étrangers, avant de les évacuer. Le tout reste néanmoins suspendu au rehaussement du point de fusion au-dessus de la température du corps, pointe Futura Sciences.
Un second domaine d’activité est avancé par les scientifiques: l’électronique. Lors de leurs travaux, ils se sont servis de deux modèles du robot pour déplacer des composants sur un circuit électrique. Un fois au bon emplacement, la fonte des dispositifs a permis de réaliser une soudure. Ce procédé pourrait également autoriser le remplacement de vis à des endroits difficiles d’accès.