Ces milliers de petits satellites qui vont envahir le ciel d'ici 2027

La constellation OneWeb prévoit de déployer 900 satellites placés en orbite basse pour offrir des connexions Internet haut débit avec le sol. - OneWeb
Les petits satellites vont se multiplier dans l'espace au cours de la prochaine décennie. D'ici à 2022, 580 petits satellites seront mis sur orbite chaque année, soit une forte accélération par rapport aux cinq dernières années qui ont connu en moyenne 190 lancements annuels.
"La moyenne devrait ensuite s'envoler à 850 satellites par an jusqu'en 2027", a ajouté Maxime Puteaux, consultant d'Euroconsult, cabinet auteur de ce rapport. Au total, ces lancements portant sur 7000 satellites devraient représenter un chiffre d'affaires de 38 milliards de dollars pour les fabricants de satellites et les lanceurs, soit une multiplication par cinq par rapport à la décennie écoulée.
Les méga-constellations OneWeb et Starlink en vedette
Le cabinet estime que 80% de ces lancements devraient concerner une cinquantaine de constellations satellitaires principalement destinées à proposer des connexions à Internet depuis le sol lorsque les réseaux de télécommunications terrestres font défaut. C'est le cas notamment de la constellation OneWeb (soutenue par Airbus) et du projet Starlink d'Elon Musk, lequel consiste à lancer 4425 satellites placés en orbite basse, censés fournir des accès internet à haut débit sur toute la planète.
Cette accélération des mises sur orbites de petits satellites s'explique techniquement, selon Euroconsult, par "l'amélioration des performances et une miniaturisation continue, qui redessine le marché, les clients ayant désormais la possibilité de choisir de petits satellites avec les mêmes capacités ou des satellites plus importants, avec plus de capacité".
Quand les nanosatellites s'invitent dans l'espace
Dans le détail, les petits satellites devraient se concentrer autour de trois usages: la fourniture d'un accès internet fixe (3500 satellites), pour les logements et entreprises, l'observation terrestre (1400 satellites) et la collecte de données (850 satellites).
Beaucoup moins coûteux et plus miniaturisés que leurs aînés, une nouvelle génération de nanosatellites (de moins de 10 kilos) s'invitent aussi dans l'espace. Les télécoms s'y intéressent pour communiquer avec les objets connectés sur terre ou les milieux scientifiques pour des missions d'observation à moindre frais. C'est le cas du futur LEO for Objects, d'un poids de huit kilos, qu'Eutelsat prévoit de lancer en 2019 pour l'échange de données à bas débit avec des objets terrestres connectés.