Comment fonctionne le suivi d'ovulation sur la nouvelle Apple Watch?

A l'occasion de sa conférence annuelle, le mercredi 7 septembre, Apple a présenté les nouvelles gammes de ses produits: iPhone, AirPods et Apple Watch étaient à l'honneur. L'Apple Watch Serie 8 s'est donc dévoilée, avec plusieurs nouveautés, toujours fortement axées sur la santé, et notamment celle des femmes.
Pour parfaire le suivi de santé, la montre connectée d'Apple dispose désormais de deux capteurs de température, un au dos de la montre, et un sous l'écran. Ce nouveau dispositif enregistre des données toutes les cinq secondes, au dixième près, pendant la nuit.
Il lui faudra enregistrer deux cycles menstruels complets pour pouvoir estimer précisement la période d'ovulation, ainsi que cinq nuits consécutives à porter la montre pour déterminer la température précise du corps concerné.
La prise de température est l'une des manières les plus précises de déterminer une période d'ovulation: le moment venu, la température du corps peut évoluer jusqu'à 0,5 degré, d'où l'intérêt de la prendre systématiquement à la même heure chaque jour. Ainsi, si notre corps se situe habituellement aux alentours de 36,5 °C, il atteindra les 37°C lors d'une période d'ovulation.
Détecter aussi les maladies
Une fois donc les informations suffisantes collectées, l'Apple Watch pourra fournir des données rétrospectives sur le cycle menstruel, et donc sur les périodes d'ovulation et prédire avec plus de précision l'arrivée des règles. De même, la montre pourra déceler les irrégularités, qui sont d'éventuels signes de maladie. Les notifications peuvent être activées pour prévenir d'un changement de cycle, de règles irrégulières ou d'autres signes de souci de santé.
Ces nouveautés seront disponibles avec le nouveau système d'exploitation watchOS 9, qui paraîtra le 12 septembre.
Les données menstruelles sont des données médicales, et de fait, sensibles. Lors de la présentation de cette nouvelle fonction, Apple s'est voulu rassurant en indiquant que ces données ne seront accessibles que via le code secret ou la reconnaissance faciale, mais également chiffrées de bout en bout dans le cas d'un stockage sur iCloud.
Un paramètre surtout regardé aux États-Unis, où le contexte du droit à l'avortement est très tendu. Les géants de la tech, détenteurs de nombreuses données personnelles et médicales, jouent un rôle crucial dans la sécurité des personnes concernées. Le réseau social Facebook avait, par exemple, fourni aux autorités les messages privés d'une jeune femme ayant eu recours à un avortement.