Au Texas, des Airtags utilisés pour démasquer les fausses promesses de recyclage des déchets

Une utilisation insolite des Airtags d'Apple. Comme le rapporte le site Tomshardware, Brandy Deason, une habitante de Houston (Texas), a placé des Airtags dans ses sacs de recyclage pour voir où allaient ses déchets plastiques après leur ramassage. En effet, l'outil d'Apple permet de suivre un objet à distance avec l'application Localiser de l'iPhone.
Des déchets loin d'être recyclés
Son objectif était clair: suivre le parcours de ses déchets et vérifier si les promesses de recyclage de la municipalité étaient tenues. La ville de Houston, où habite Brandy Deason, assure qu'elle recycle pléthore de types de plastiques, dont plusieurs plastiques difficiles à recycler comme le polystyrène. Ces promesses, qui semblaient trop belles pour être vraies, ont rapidement mis la puce à l'oreille de Brandy Deason.
L'Américaine a ainsi découvert grâce au suivi des Airtags que la grande majorité des sacs dans lesquels elle mettait une balise d'Apple ne finissaient pas leur course dans un centre de recyclage. Sur les 12 Airtags placés dans des sacs séparés, neuf ont été acheminés vers une décharge à ciel ouvert aux côtés d'autres millions de déchets. Dans une vidéo filmée par un drone de CBS, on peut ainsi voir des piles de déchets plastiques non traités empilés sur plus de trois mètres de haut.
Ce lieu de stockage appartient en réalité à une entreprise censée recycler les plastiques pour la ville. Le problème, c'est que sa demande de certification pour pouvoir recycler du plastique est toujours à l'étude par les régulateurs, deux ans après le lancement du programme. Résultat, le plastique s'accumule.
250 tonnes de plastique accumulées
Après l'enquête de Brandy Deason et de CBS, Mark Wilfalk, le principal responsable des déchets solides de Houston interrogé par le média américain, a reconnu que la ville a collecté 250 tonnes de plastique depuis fin 2022, dont aucune n'a encore été recyclée.
"Nous allons le stocker pour l'instant. Nous verrons ce qui se passe", a-t-il déclaré au média américain Newsweek.
De son côté, l'entreprise affirme avoir besoin d'un stock important de plastique pour le traitement dès le début de ses activités, c'est pourquoi elle laisserait tous les déchets s'accumuler.
Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que des Airtags sont utilisés de manière détournée. En août dernier, une femme a ainsi utilisé les balises pour identifier les voleurs de son courrier.