Apple affirme avoir évité 1,5 milliard de dollars de fraude sur l’App Store

Logo de l'App Store d'Apple - Apple
Pour Apple, l’App Store doit rester l’App Store: un magasin d'applications entièrement géré et sécurisé par ses soins, qui compte aujourd’hui environ 1,8 million d’applis. Alors que l’entreprise est en plein procès face au géant du jeu vidéo Epic Games, qui souhaiterait voir naître d’autres magasins d’applications - si possible sans commission de 30% - sur iOS, elle publie ce 11 mai des chiffres concernant sa modération.
D’après Apple, qui gère des millions de paiements quotidiens au sein de l’App Store et d’applications tierces, ses outils de modération ont repéré l’utilisation de quelque trois millions de cartes bancaires volées sur l’année 2020. L’entreprise assure avoir évité une fraude cumulée d’un milliard et demi de dollars, suspendant au passage un million de comptes.
Un million d’applications refusées
La marque, qui souhaite démontrer l’importance d’imposer son App Store sur iOS, évoque par ailleurs les effets de sa politique de validation des applications avant leur mise en ligne. Une pratique différente de celle de Google, dont les applications Android ne sont pas toutes validées manuellement sur le Play Store.
Apple annonce que ses équipes ont refusé 150.000 applications sur 2020 qui s’avéraient être malveillantes, de simples copies d'autres services ou qui contenaient des éléments visant à escroquer les utilisateurs d’iPhone.
En intégrant les refus pour violation des règles liées à la vie privée ou pour manque d’information, ce sont un million de nouvelles applications qui ont été refusées en 2020 par les équipes de l’App Store.
L’entreprise assure également être capable de repérer des applications modifiant leur fonctionnement après avoir été validées, pour tromper ses outils: 95.000 applications auraient ainsi été identifiées et supprimées, notamment grâce à des systèmes de surveillance des mises à jour ou d’analyse des commentaires publiés par les utilisateurs, précise Apple à BFMTV.
Certaines applis licites au premier abord ont ainsi été modifiées pour proposer des jeux d’argent, des contenus pornographiques, voire faciliter l’achat de produits stupéfiants.
En Californie, Apple est actuellement opposé juridiquement à Epic Games, éditeur du jeu Fortnite, qui avait enfreint les règles de l’App Store en proposant son propre système de paiement en août 2020. Une stratégie qui s’était soldée par une éviction du jeu du magasin d'applications de l’iPhone.
Epic Games milite actuellement pour une baisse de la commission de 30% qui s’applique sur les transactions gérées par Apple et pour la création de magasins d’applications alternatifs à l’App Store. Le patron d’Apple, Tim Cook, témoignera la semaine suivante pour une décision attendue fin mai.