Tech&Co
Télécoms

Pour la première fois, un opérateur français va proposer les services de Starlink

placeholder video
Jusqu'ici en solitaire, Starlink va déployer ses solutions auprès des clients pros de l'opérateur français Bouygues Telecom.

C'est une première. Si jusqu'ici Starlink, la société créée par Elon Musk pour raccorder à internet les zones blanches dépourvues de connexion haut débit, évoluait plutôt en solitaire, elle va désormais pouvoir compter sur un opérateur pour s'imposer un peu plus en France.

C'est Bouygues Telecom qui dégaine le premier en proposant aux professionnels de disposer d'un abonnement à Starlink "dans les zones où la fibre n'est pas encore déployée et la couverture 5G insuffisante." L'opérateur français y voit "une solution de backup en complément des technologies existantes," dont font partie la 4G, la 5G ou encore la fibre optique.

Une offre réservée aux grosses entreprises

Bouygues Telecom ne tarit pas d'éloges envers Starlink, visiblement très content de ce partenariat, en mettant en avant les débits importants et "la faible latence" proposée par les satellites à basse orbite.

En revanche, le coût de cette solution empêche les petites entreprises d'y accéder. Selon La Tribune, un professionnel doit d'abord payer 2900 euros pour la parabole, puis 3.000 euros de frais d'installation. Après quoi, le prix de l'abonnement évolue en fonction de la consommation, avec des tarifs compris entre 215 euros et 1.000 euros par mois.

Pour Bouygues Telecom, écrit le quotidien économique, il s'agit de "poursuivre son offensive sur le marché, en pleine ébullition, des télécoms pour les entreprises." Starlink est donc une option attractive en plus de répondre à un besoin pressant: les zones blanches sont encore bien présentes en France et l'arrêt du cuivre en 2030 risque de poser un problème à certaines entreprises dans les prochaines années.

Mais il n'est pas le seul à avoir fait le pari de la connexion par satellite. Orange propose depuis novembre 2023 un partenariat avec NordNet qui promet des débits (descendants) jusqu'à 200Mbit/s. Mais celui-ci n'est pas uniquement réservé aux professionnels.

Auprès de Tech&Co, Xavier Niel, patron d'Iliad et fondateur de Free, avait de son côté balayé de la main un éventuel partenariat, voyant dans le satellite un modèle "qu'il faut changer tous les cinq ans," quand la fibre est là "pour durer un siècle."

Sylvain Trinel