"Plus de 1000 km de câble en 2023": les vols de cuivre coûtent des fortunes à Orange

Le Mobile World Congress (MWC) 2024 était, aussi, l'occasion pour Orange de rappeler pourquoi le leader des télécoms français a décidé de démanteler son réseau cuivre (l'ADSL). Au-delà de son vieillissement, les vols sont aussi une des raisons de son coûteux entretien.
"Nous faisons face à des vols de cuivre. Pour vous donner un ordre d'idée, en 2023, on nous a volé plus de 1000 kilomètres de câble de cuivre en France. C'est un aller-retour Paris/Bordeaux", explique-t-elle sur le plateau de Tech&Co.
France 3 assure même que sur l'année entière, ce sont 1200 kilomètres de câble qui ont été dérobés à Orange. L'opérateur a été victime de "1600 infractions" occasionnant un préjudice de "plusieurs millions d'euros".
"Main dans la main"
Christel Heydemann a expliqué avoir mis en place "des systèmes de sécurité" pour lutter contre ce "trafic". "Nous travaillons main dans la main avec les élus locaux et les forces de l'ordre" souligne-t-elle. L'intensification des vols de câbles de cuivre peut, donc, en partie expliquer pourquoi Orange a décidé de mettre fin à l'ADSL.
"Le réseau cuivre est vieillissant, nous avons des problèmes de qualité de service. La fibre a été déployée à marche forcée et l'on ne peut pas se permettre d'avoir deux réseaux en parallèle", poursuit la PDG d'Orange.
Le 31 janvier dernier, Orange a entamé un long processus de démantèlement du réseau cuivre, qui permet, justement, d'accéder à une connexion ADSL. La faute à un investissement trop coûteux et pas assez rentable pour l'un des leaders européen des télécoms.
"Des millions de Français et des entreprises sont encore connectés grâce au réseau de cuivre", indique - consciente - Christel Heydemann. La fin de l'ADSL est "un projet titanesque" sur lequel Orange travaille "depuis près de 10 ans", avait confié Jean-François Fallacher, directeur général d’Orange France à Tech&Co début février.
Le leader des télécoms français ambitionne de faire basculer l'hexagone dans le "très haut débit numérique". C'est à dire, que tous les foyers soient équipés d'une connexion 5G, fibre ou satellite.