Tech&Co
Réseaux sociaux

Une députée Renaissance victime de cyberharcèlement en raison de son nom de famille

placeholder video
La députée Sandrine Le Feur annonce avoir été victime d'un raid numérique à son encontre, réalisé par un groupuscule sur les réseaux sociaux, les "Pessi".

Le 30 janvier, sur le réseau social dédié aux professionnels, LinkedIn, la députée Rennaissance Sandrine Le Feur a annoncé qu'elle coupait les commentaires sous ses publications. En cause, des propos désobligeants qui se multipliaient depuis deux jours, avec à leur tête un groupuscule très présent sur les réseaux sociaux, qui se fait appeler les "Pessi".

La députée, agricultrice de métier, a gagné en popularité sur le plan national ces derniers jours après le démarrage de la crise agricole et qui a mené à plusieurs blocages, notamment en Île-de-France.

À l’origine des Pessi, contraction de Lionel Messi et du mot Penalty, on trouve des trolls se moquant des tirs ratés du joueur. Mais très vite, ils se sont multipliés afin de réaliser des raids numériques à l'encontre de plusieurs personnalités, dont la jeune Mila, qui avait vu son compte sur X être suspendu après des signalements de ce groupe, ou encore Marlène Schiappa, qui avait déposé plainte.

À l’époque, l'ancienne ministre expliquait que "l'engagement politique ne saurait justifier les raids numériques", incluant notamment des menaces de mort. Elle avait pris la décision de passer son compte en privé quelques jours "face à l'inertie de Twitter" (devenu X).

Le patronyme de la députée face aux moqueries

Pour Sandrine Le Feur, la raison est à trouver dans son patronyme: "Ils s'en donnent à cœur joie, car j'ai la malchance d'avoir le mot 'Feur' dans mon nom, qui se trouve être apparemment leur commentaire de ralliement." Certains "Pessi" avaient en effet tendance à répondre "quoi" en commentaires, donnant lieu à la blague "coiffeur".

Après avoir appelé LinkedIn à revoir sa modération, que ce soit des commentaires ou des faux comptes, la députée macroniste explique que si elle a coupé les commentaires sur ce réseau social, "les canaux traditionnels de contact avec les députés sont encore disponibles."

Sandrine Le Feur regrette que ce raid des "Pessi" ne porte atteinte à "la liberté d'expression", et vient surtout, empêcher toute "bienveillance" dans les échanges.

Sylvain Trinel