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Telegram coopère bien plus avec les autorités françaises depuis l'arrestation de Pavel Durov

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L’application de messagerie a donné suite à 893 demandes émises par les autorités françaises l’année dernière, dont la majorité au quatrième trimestre.

Telegram a davantage coopéré avec la justice française en 2024. Et c'est peu dire... Selon son rapport de transparence, la messagerie de Pavel Durov a satisfait 893 requêtes formulées par les autorités l’année dernière. Autrement dit, elle a communiqué l'adresse IP et les numéros de téléphone de 2.072 utilisateurs faisant l’objet d’une demande judiciaire entre janvier et décembre 2024.

Telegram a ainsi permis l’identification de ces derniers par la justice française, en vertu du règlement européen sur les services numériques (DSA). En vigueur depuis le 25 août 2023, cette loi oblige notamment les plateformes à lutter efficacement contre les contenus problématiques ou illicites (cyberharcèlement, désinformation...).

Une forte augmentation de requêtes judiciaires

Dans le détail, la majorité des requêtes judiciaires ont été satisfaites au quatrième trimestre de 2024, soit entre octobre à décembre. Sur cette période, Telegram a donné suite à 673 demandes, communiquant les adresses IP et numéros de téléphone de 1.386 utilisateurs. Au troisième trimestre, ce chiffre s’élevait à 210 requêtes, concernant 632 utilisateurs.

C’était déjà une forte augmentation comparé aux deux premiers trimestres de 2024. Sur la période de janvier à mars par exemple, Telegram n’a répondu favorablement qu’à quatre demandes des autorités françaises, concernant seulement 17 utilisateurs.

Comme l’explique la messagerie, cette augmentation au troisième trimestre est liée au fait que "davantage d’autorités de ce pays ont commencé à utiliser les canaux de communication imposés par le DSA" pour lui demander des données.

Autrement dit, selon Telegram, cette coopération accrue avec la justice ne serait pas liée avec les démêlés judiciaires de son patron, Pavel Durov.

Ce n’est pourtant qu’après la mise en examen de ce dernier par la justice française, le 28 août dernier, que la messagerie a annoncé qu’elle allait faire plus d’efforts pour collaborer avec les autorités, en communiquant les adresses IP et numéros de téléphone des utilisateurs ayant violé ses règles.

Kesso Diallo