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Onlyfans poursuivi par deux hommes qui croyaient parler aux créatrices auxquelles ils étaient abonnés

les musées viennois s'associent à la plateforme Onlyfans, le 21 octobre 2021

les musées viennois s'associent à la plateforme Onlyfans, le 21 octobre 2021 - Lionel BONAVENTURE © 2019 AFP

Le réseau social où pullulent les contenus à caractère sexuel est accusé de laisser se multiplier des faux comptes.

Onlyfans face à ses manquements. La plateforme dont l'essentiel de son contenu est composé de comptes diffusant des photos et vidéos à caractère sexuel, est poursuivie dans le cadre d'une action collective aux Etats-Unis.

Menée par deux utilisateurs, la plainte pointe du doigt une escroquerie dont ils ont été victime. Ils affirment que les modèles auxquelles ils s'étaient abonnés n'interagissaient pas directement avec eux, mais auraient plutôt employé un tiers pour "se faire passer" pour elles.

Des entreprises tierces utilisées par des créateurs

Ils estiment que s'ils avaient su qu'ils ne parlaient pas aux modèles, notamment via des messages privés, ils n'auraient pas payé d'abonnement ou dépensé de l'argent sur Onlyfans. Les deux hommes derrière la plainte, originaires de l'Illinois, n'apportent pas de preuves dans leur plainte, écrit 404 Media, mais affirment qu'un créateur n'est humainement pas capable d'interagir à ce point avec ses près de 700.000 abonnés pour l'un d'eux.

Pour eux, Onlyfans serait coupable de "s'enrichir tout en participant à la tromperie," en "frustrant consciemment et délibérément les objectifs communs convenus du contrat" avec ses utilisateurs.

La question des agences traitant les messages privés de certains créateurs n'est pas inconnue, elle est même devenue essentielle pour plusieurs d'entre eux. Mais cela peut mener à des abus. En novembre 2021, une plainte contre Unruly Agency avait révélé des faits d'escroqueries pour leur soutirer des informations personnelles.

Une autre plainte, réunissant cinq utilisateurs, affirmait de son côté qu'Onlyfans faisait de "l'escroquerie via des conversation". L'affaire doit être jugée en 2027. A l'époque, la plateforme avait affirmée qu'elle n'était "en aucun cas" affilié à ces entreprises qui viennent aider certains créateurs.

Sylvain Trinel