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Réseaux sociaux

Le gouvernement américain veut contrôler les réseaux sociaux des étudiants étrangers

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L'administration Trump veut inspecter les réseaux sociaux des futurs étudiants étrangers aux États-Unis, dans un contexte glacial entre le gouvernement américain et les universités du pays.

Le gouvernement Trump continue sa politique austère vis-à-vis des étrangers, et les étudiants ne sont pas épargnés. Selon les informations recueillies par Politico, le gouvernement américain prévoirait de renforcer les contrôles d'étudiants étrangers, venant étudier dans les universités américaines.

Ces futures mesures prévoient d'inspecter les réseaux sociaux des étudiants étrangers. Ce renforcement éventuel contraint les ambassades américaines à arrêter temporairement les procédures de demande de visa.

Un renforcement dans un contexte tendu

La directive ne précise pas actuellement les critères sur les réseaux sociaux qui pourraient entraver une demande de visa. Au vu des tensions récentes aux États-Unis, l'une des hypothèse avancée est que l'administration Trump cherche à interdire l'accès aux étudiants ayant posté des contenus pro-palestiniens. La mission sera confiée aux ambassades qui devront passer au crible les réseaux sociaux pour chaque demande de visa.

"Dès à présent, en prévision de l'extension de la vérification et de l'examen des réseaux sociaux, les sections consulaires ne doivent pas ajouter des créneaux de rendez-vous pour les visas d'étudiants ou les visiteurs en échange jusqu'à ce que de nouvelles directives soient émises, ce que nous prévoyons dans les prochains jours", indique le document que s'est procuré Politico.

Les Experts : Trump cible encore les étudiants étrangers - 28/05
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La réduction d'étudiants étrangers pourrait grandement impacter les universités américaines au niveau financier. On compterait dans le pays plus de 1,1 million d'étudiants étrangers pour l'année scolaire 2023/2024 selon les chiffres d'Opendoors.

Cette nouvelle mesure s'inscrit dans un contexte de bras de fer entre Donald Trump et l'université d'Harvard, la plus réputée du pays. Le président américain souhaite ainsi empêcher l'université d'accueillir des étudiants étrangers, en particulier des étudiants chinois. Ces derniers jours, le gouvernement américain s'est montré très hostile à l'égard d'Harvard en la qualifiant de "menace pour la démocratie" et en souhaitant la priver de subventions.

De son côté, le ministre français de l'Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, souhaite engager des "solutions de repli" pour les étudiants français qui devaient étudier aux États-Unis à la rentrée mais qui n'obtiendraient pas de visa suite à ces mesures.

Théotim Raguet