"Je ne changerai rien": agressé à son domicile, le youtubeur d'investigation Punisher se confie sur son avenir

Dimanche 27 juillet 2025, le youtubeur d'investigation Punisher a été victime d'une aggression, il défend aujourd'hui ses enquêtes et regrette les actions de ses détracteurs dans un entretien accordé à Tech&Co.

Menaces judiciaires, insultes... Le youtubeur Punisher, spécialisé dans l'investigation contre les comportements et manoeuvres de certains influenceurs, a annoncé avoir été agressé à son domicile le 27 juillet dernier. Il explique qu'un homme s'est présenté à sa porte, avant de le menacer et de lui casser son téléphone. Celui-ci lui aurait précisé avoir été envoyé "par vengeance" par l'un de ses détracteurs.

"J'ai ma petite idée sur l'identité du commanditaire, mais comme je n'en suis pas sûr, fidèle à mes principes, je ne préfère pas donner de nom," explique à Tech&Co Medhi, plus connu sous le pseudonyme Punisher.

"Je ne fais pas un contenu de 'hater'"

Le vidéaste, qui ne souhaite pas porter plainte "à ce stade" se dit néanmoins prêt à le faire dans les prochains mois s'il se sent apte: "J'ai pris des notes pour ne pas que le temps vienne embrouiller mes souvenirs si jamais je décide de le faire," explique-t-il, toujours choqué par l'agression dont il a été victime.

"J'ai ouvert la porte car je pensais que c'était un technicien, nous précise le vidéaste de 25 ans. Je n'étais pas à mon logement qui m'appartenait, alors j'ai pensé que c'était quelqu'un qui avait besoin de régler quelque chose. C'est au moment où il m'a demandé de sortir dehors que je me suis rendu compte de la vraie raison de sa présence."

Désormais logé chez des proches, il raconte qu'il s'attendait à rencontrer un jour des personnes n'appréciant pas son contenu: "La chaîne prenant de l'ampleur (elle a près de 270.000 abonnés), je pensais que j'allais juste croiser quelqu'un qui ne m'aimait pas dans un magasin par exemple, pas quelqu'un qui allait se déplacer jusqu'à chez moi."

Celui-ci se dit "honoré" des nombreux soutiens reçus sur les réseaux sociaux: "Je les remercie, parce qu'il ne faut retenir que le positif dans cette histoire. Je ne cherche pas ce type d'interaction en faisant mes vidéos."

Ses vidéos, justement, sont redoutées. Certaines atteignent quasiment le million de vues: "Je ne changerai rien à ma manière de faire. Quand je fais des vidéos, j'apporte des preuves, je passe des semaines, des mois, à rassembler les détails d'une affaire. Il faut rester rigoureux et avoir le contradictoire quand c'est possible", estime Punisher auprès de Tech&Co. "Je ne fais pas un contenu de 'hater' ou des simples réactions."

Le jeune homme révèle traverser un moment "compliqué": "Je ne dirais pas que je vais mal car j'ai la chance d'être bien entouré. Mais je ne vais pas bien non plus. Il va me falloir plusieurs jours pour encaisser ça. C'est compliqué de se dire qu'on est chez soi mais pas en sécurité. Donc c'est pour ça que je suis parti."

S'il va réaliser encore des lives sur sa chaîne Twitch, il précise à Tech&Co sa volonté de "faire une pause" sur Youtube, "le temps de prendre des vacances".

Sylvain Trinel