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Interdiction des réseaux sociaux aux moins de 16 ans en Australie: le projet de loi largement adopté par les députés

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La Chambre des représentants basée à Canberra a largement adopté le texte qui prévoit d'interdire l'accès des moins de 16 ans aux réseaux sociaux ce mercredi 27 novembre. Il devrait débattu et voté par le Sénat australien cette semaine.

Ce n'est désormais plus qu'une question de temps. Dans les prochains mois, les enfants australiens de moins de 16 ans ne pourront plus se connecter à Facebook, Instagram, TikTok ou encore Snapchat. Le projet de loi visant à interdire l'accès des moins de 16 ans aux réseaux sociaux a été largement adopté par la Chambre des représentants d'Australie ce mercredi 27 novembre.

Les députés australiens ont plébiscité ce texte (102 voix pour, 13 contre) qui avait été annoncé début novembre par le Premier ministre Anthony Albanese, rapporte l'agence de presse américaine Associated Press.

Le texte devrait être étudié dès ce mercredi 27 novembre par le Sénat, avec une adoption définitive d'ici la fin de la semaine.

Cette législation pionnière obligerait les plateformes telles que X, TikTok, Facebook et Instagram à prendre des mesures pour empêcher les moins de 16 ans d'y accéder.

Les plateformes inquiètes

L'Australie fait partie des pays à la pointe de la régulation des réseaux sociaux pour protéger les enfants. La limite d'âge proposée serait l'une des mesures les plus strictes au monde mais son mode d'application reste encore flou. Elle prévoit des critères stricts en matière de protection de la vie privée, qui obligeraient les géants technologiques à supprimer toute information recueillie pour la vérification de l'âge.

Associated Press explique que les plateformes auront un an pour déterminer comment mettre en œuvre les restrictions d'âge avant que des sanctions ne soient appliquées.

Cette semaine, X avait fait part de "sérieuses inquiétudes" sur le fait que l'interdiction aurait "un impact négatif" sur les enfants, ajoutant qu'elle violait leurs "droits à la liberté d'expression et à l'accès à l'information".

TikTok a de son côté fait part de ses préoccupations concernant les dispositions relatives à la protection de la vie privée, notamment le fait qu'elles se chevauchent et contredisent d'autres textes législatifs, et le peu de temps imparti pour consulter les parties prenantes.

Certaines plateformes, comme YouTube, bénéficieront de dérogations. Les services de messagerie, tels que WhatsApp, et les jeux en ligne devraient aussi être exemptés d'interdiction.

Ariel Guez