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"Immense détresse et douleur": une influenceuse australienne accusée d'avoir empoisonné son bébé

Voiture de police australienne (image d'illustration)

Voiture de police australienne (image d'illustration) - Jeremy / Wikimédia

L'influenceuse est accusée d'avoir drogué son nourrisson d'un an pour acquérir des abonnés et obtenir des dons de la part de sa communauté.

Tout pour faire des vues. Comme le rapporte la BBC, une influenceuse australienne est accusée d'avoir empoisonné son bébé afin d'augmenter son nombre d'abonnés.

La créatrice de contenus - dont le nom n'a pas été communiqué - s'était notamment fait connaître en racontant en vidéo son quotidien et surtout, le combat de sa fille d'un an contre une maladie en phase terminale. Touchés par cette histoire, de nombreux internautes s'étaient abonnés à la jeune mère de 34 ans et surtout, lui avaient envoyé des dons pour l'aider à combattre la maladie. Au total, la vidéaste aurait récolté 60.000 dollars australiens (environ 36.000 euros) via la plateforme GoFundMe.

"Il n'y a aucune excuse"

Le problème, c'est que l'histoire était inventée de toutes pièces. Selon les forces de l'ordre, la mère aurait en réalité drogué son enfant pour la filmer dans une "immense détresse et douleur". Elle est accusée de torture, d'administration de poison, de fabrication de matériel d'exploitation d'enfants et de fraude.

Des médecins avaient déjà donné l'alerte en octobre dernier, lorsque le nourrisson avait été admis à l'hôpital en raison d'un grave problème médical. Ces derniers soupçonnaient la présence de médicaments dans le corps du bébé. Le signalement a attiré l'attention des forces de l'ordre, qui se sont mises à enquêter.

Selon les enquêteurs, entre août et octobre, la mère lui aurait donné plusieurs médicaments sur ordonnance et en pharmacie. Le tout, sans autorisation. "Elle a fait de gros efforts pour obtenir des médicaments non autorisés et dissimuler son comportement, notamment en administrant à l'enfant les restes des médicaments d'un autre membre de sa famille", précisent-ils.

L'enfant, qui est désormais en bonne santé, aurait pu tomber "gravement malade", et aurait pu mourir s'il était resté sous la garde de sa mère.

"Il n’y a aucune excuse pour faire du mal à un enfant, surtout pas à un nourrisson d’un an qui dépend des autres pour ses soins et sa survie", a déclaré l'inspecteur Dalton, chargé de l'enquête. "Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour mettre cet enfant hors de danger et demander des comptes."

La police travaille actuellement avec GoFundMe pour tenter de rembourser les donateurs. De son côté, l'influenceuse doit comparaître devant le tribunal de Brisbane, ce vendredi 17 janvier.

Salomé Ferraris