"Excitée" à l'idée d'aller étudier à Grenoble, cette Anglaise répond aux moqueries des Français

Après avoir partagé sa joie d'avoir été acceptée à l'université de Grenoble pour un an, une étudiante anglaise a reçu de nombreux commentaires négatifs. Certains l'accusent d'idéaliser la ville et de ne pas avoir conscience des risques.

"Doooonc je viens juste de découvrir où allait être mon année à l'étranger." Téléphone à la main, Lydia, alias thelifeofflyds sur Tiktok, est plus qu'impatiente. L'étudiante anglaise vient de découvrir qu'elle avait été acceptée à l'université de Grenoble pour l'année scolaire 2025-2026.

Dans la vidéo, la jeune femme semble crier de joie avant de partager plusieurs photos de la ville française. "Les montagnes m'appellent", lâche-t-elle en description de sa vidéo. La publication date de septembre. Et depuis quelques jours, elle cartonne sur Tiktok, frôlant le million de vues.

Une vision idéalisée?

"Je voulais vraiment faire mes études en France", raconte dans un très bon français Lydia, 20 ans, auprès de Tech&Co. "Je ne savais pas quelle université j'allais recevoir. Alors quand j'ai vu que c'était Grenoble, j'étais très excitée. J'allais pouvoir pratiquer mon français." Ni une, ni deux, elle partage alors la nouvelle sur l'application de vidéos courtes.

"C'était il y a un mois et au début, il n'y avait pas beaucoup de réactions. Mais depuis deux jours, c'est devenu énorme", observe la jeune femme.

En effet, un extrait de la vidéo tombe sur X où beaucoup d'internautes ne semblent pas comprendre la réaction de joie de la jeune Anglaise. Certains moquent l'enthousiasme de la jeune femme, argumentant qu'elle idéalise la France et qu'elle n'a pas conscience de la dangerosité de la ville.

Depuis plusieurs mois, Grenoble enregistre une série d'actes violents, le dernier en date étant une attaque à la grenade contre un bar associatif le 12 février dernier.

"Premier degré, c’est la première fois que je vois quelqu’un se réjouir d’aller à Grenoble", écrit un utilisateur. "Les Américains heureux d'aller en France pour les études, ça ne sera jamais pas drôle", ironise une autre, dans une publication visionnée plus de 7 millions de fois. "Elle va être tuée, il faut porter une veste pare-balles", lance un internaute.

Se "faire son propre avis"

"Je pense que c'était assez choquant pour les Français de voir ma réaction si positive car Grenoble a une réputation un peu mauvaise", admet Lydia. Mais pas de quoi inquiéter celle qui "vient de Birmingham".

"Quand j'ai expliqué que j'allais vivre à Birmingham (une ville du centre de l'Angleterre qui souffre aussi d'une mauvaise réputation, NDLR) pour mes études, les gens ont réagi de la même façon que les Français ont réagi pour Grenoble. 'C'est dangereux", 'Il ne faut pas le faire'...", se remémore-t-elle. "Mais c'est incroyable. La réputation de la ville n'est pas représentative de la réalité."

Lydia compte donc "se faire son propre avis" sur Grenoble une fois sur place. "J'ai aussi reçu beaucoup de messages privés de gens qui vivent à Grenoble me disant de ne pas m'inquiéter, que c'était incroyable et que l'université a une très bonne réputation", sourit-elle. Depuis, la jeune femme a répondu - en français - aux inquiétudes des internautes dans une vidéo.

Lydia envisage déjà de faire plusieurs vidéos sur son année grenobloise, pour que ses nouveaux abonnés puissent suivre ses aventures et peut être découvrir les charmes de la ville.

Salomé Ferraris