Elon Musk, Edward Snowden... la France critiquée après l'arrestation du patron de Telegram

C'est une première. Samedi 24 août, la France a procédé à l'arrestation de Pavel Durov, le PDG et fondateur de Telegram, à sa sortie de l'avion lors d'un mystérieux voyage en France à l'aéroport du Bourget.
C'est la première fois qu'un patron d'un réseau social est ciblé par la justice française de la sorte. L'affaire est éminemment politique, d'autant plus quand cela touche à Telegram, une messagerie privée devenue en quelques années l'une des plus importantes au monde et dont le succès se base sur ses groupes de discussions.
"Cela rabaisse la France"
Logiquement, l'arrestation de Pavel Durov a suscité de nombreuses critiques, notamment de la part de plusieurs figures de la tech, dont Elon Musk, patron de X (anciennement Twitter), qui a lancé trois fois le mot "Liberté" sur son réseau social, terminant sa diatribe par un point d'interrogation. Une autre publication fait état du hashtag #FreePavel ("Libérez Pavel").
Pour Chris Pavlovski, à qui l'on doit la plateforme de vidéo Rumble prisée par l'extrême droite, a quant à lui décrit la situation comme "une ligne rouge franchie en arrêtant le patron de Telegram".
Le lanceur d'alerte, basé en Russie, Edward Snowden, n'a pas non plus été tendre:
"L'arrestation de Pavel Durov est une attaque contre la base des droits humains de communication. Je suis surpris et profondément attristé qu'Emmanuel Macron se soit abaissé au point de prendre des otages afin d'accéder à des communications privées. Cela rabaisse non seulement la France, mais aussi le monde entier."
De son côté, Leonid Volkov, collaborateur de l'opposant au pouvoir russe Alexeï Navalny, mort en détention début 2024, a également fustigé la détention de Pavel Durov, qualifiant l'arrestation de "politiquement et humainement inacceptable".
Citoyen franco-russe, Paval Durov a vu sa garde à vue être prolongée, tandis que la justice française n'a pour l'heure pas communiqué les raisons de cette arrestation. De son côté, la messagerie à tenu a rappeler qu'elle se "conformait aux lois de l'Union européenne."