Bumble: l'application de rencontres s'excuse pour avoir stigmatisé les femmes célibataires

La nouvelle campagne publicitaire de l’application de rencontres Bumble a déclenché une tornade de critiques sur les réseaux sociaux. Depuis, l'entreprise a présenté ses excuses.

"Un vœu de célibat n'est pas la réponse". "Tu n'abandonneras pas les fréquentations et tu ne deviendras pas religieuse." Ces messages publicitaires de l'application de rencontre Bumble, diffusés en ligne ou sur des panneaux d'affichage, ont choqué plus d'un utilisateur.

Les internautes ont notamment accusé la campagne publicitaire d'aller à l'encontre des principes fondateurs de Bumble. En effet, l'application a été lancée en 2014 avec un objectif: créer un environnement de rencontres plus accueillant pour les femmes.

Toujours selon les critiques, ces publicités stigmatisent les femmes qui ne sont pas sexuellement actives, ainsi que les personnes qui choisissent d'être célibataires, dans le but de leur faire honte et de les contraindre à venir sur l'application.

"Le fait que Bumble ait publié toutes ces publicités à destination des femmes, critiquant notre décision de ne pas être sur les applications ou d'être célibataires, sans évoquer le comportement des hommes sur ces applications en dit long", écrit une utilisatrice sur X, ex-Twitter.

"Nous avons commis une erreur"

Face aux nombreuses réactions négatives sur les réseaux sociaux, Bumble a présenté ses excuses. "Nous avons commis une erreur", a déclaré lundi la société via une publication sur Instagram.

"Nos publicités faisant référence au célibat étaient une tentative de s'appuyer sur une communauté frustrée par les fréquentations modernes. Au lieu d'apporter de la joie et de l'humour, nous avons involontairement fait le contraire."

Depuis, la société a déclaré avoir supprimé les publicités controversées. Aux Etats-Unis, l'entreprise de la tech prévoit de faire un don à la ligne d'assistance nationale contre la violence domestique et à d'autres organisations qui soutiennent les femmes. Des espaces d'affichage seront également proposés à ces organisations pour afficher "une publicité de leur choix".

Une polémique qui fait suite à une période difficile pour Bumble. L'application de rencontre a en effet annoncé licencier 30% de ses effectifs, soit environ 350 employés en février dernier.

Salomé Ferraris