"Nous avons trouvé des preuves": Microsoft coupe les accès d'une unité israélienne accusée de surveillance de masse de Palestiniens

Le logo de Microsoft. - MATTHIAS BALK / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP
Microsoft a annoncé jeudi 25 septembre avoir désactivé l'accès d'une unité militaire israélienne à certains services de sa plateforme en ligne Azure, après avoir enquêté sur des accusations d'utilisation de ses technologies pour la surveillance massive de civils palestiniens.
Cette décision intervient au terme d'une enquête interne déclenchée début août par un article du quotidien britannique The Guardian, selon lequel une branche du renseignement militaire israélien, l'unité 8200, aurait utilisé Azure "pour stocker des données téléphoniques interceptées à travers une surveillance large ou massive de civils à Gaza et en Cisjordanie" occupée.
"Nous avons trouvé des preuves qui corroborent certaines parties du reportage du Guardian", a déclaré Brad Smith, président de Microsoft, dans un message aux employés publié en ligne.
"Nous ne fournissons pas de technologies destinées à faciliter la surveillance de masse de civils", a-t-il assuré.
Selon son président, Microsoft a passé en revue cette décision avec le ministère israélien de la Défense, ainsi que les mesures prises par le géant technologique américain pour garantir sa mise en conformité. "Cela n'a pas d'impact sur le travail important que Microsoft continue de faire pour protéger la cybersécurité d'Israël et d'autres pays du Moyen-Orient", a déclaré M. Smith.
Depuis plusieurs mois, des employés multiplient les prises de position pro-palestiniennes. Le 4 avril 2025, à l'occasion des 50 ans de Microsoft, deux employées de l'entreprise ont interrompu une prise de parole des trois PDG, Bill Gates, Satya Nadella et Steve Ballmer. L'une d'entre elles avait notamment clamé : "50.000 Palestiniens de Gaza ont été assassinés grâce à la technologie de Microsoft (...) Honte à vous tous qui célébrez leur sang. Coupez les liens avec Israël".