140 villes françaises: attention à cette large arnaque Facebook aux transports publics

Le logo de Facebook. - JAKUB PORZYCKI / NurPhoto / NurPhoto via AFP
Une campagne d'arnaque mondiale sur Facebook. C'est ce que révèle une enquête du média espagnol Maldita.es publiée le 16 juillet. Spécialisé dans le domaine de la désinformation, il a découvert 1.075 pages ursurpant l'identité de services de transport public dans 746 villes et régions du monde entre juillet 2024 et juillet 2025.
Des arnaques par phishing avec un seul et même stratagème. Les pages se font passer pour des services de transport publics locaux proposant des cartes de transport à des prix très bas. Derrière ces offres alléchantes, les escrocs cherchent à rediriger les utilisateurs vers des faux sites où ils sont invités à saisir leur numéro de carte bancaire pour les voler.
140 villes françaises concernées
Au total, 60 pays différents ont été la cible de ce réseau de phishing, du Sénégal au Kazakhstan. Mais les plus visés sont la France, l'Espagne, le Royaume-Uni et l'Italie, pays où le plus grand nombre de fausses pages a été détecté par le média espagnol.
Dans le cas de la France, 234 usurpations ont été identifiées, concernant 140 villes et 5 régions, révèle Libération. Certaines de ces pages sont par exemple baptisées "Les transports en commun à Lyon" ou "Transports publics à Bordeaux". Elles proposent des concours pour gagner "6 mois de voyage presque gratuit - pour seulement 1,95€".
La campagne d'arnaque est aussi mondiale par l'emplacement de ses auteurs, les pages étant gérées depuis plus de 30 pays différents. Les escrocs sont le plus souvent basés au Vietnam et en Russie. D'autres sont localisés en Ukraine, au Bangladesh ou encore aux États-Unis.
Toujours selon le média espagnol, le système publicitaire de Meta a joué un rôle clé dans ces escroqueries. Car plusieurs de ces fausses pages ont réussi à diffuser massivement leurs publications frauduleuses avec des publicités payantes alors qu'elles comptaient peu d'abonnés. Publicités qui s'élèvent à plus de 9.000 sur Facebook et Instagram.
Si au moins une publicité sur 55% de ces pages a été supprimée pour violation des règles publicitaires de Meta, l'ensemble des fausses pages sont toujours accessibles en juillet, déplore Maldita.es. Et les signalements de ces publications frauduleuses n'ont pas été utiles. Alors que le média en avait signalé 58 concernant l'Espagne en juin, dans le cadre du premier volet de son enquête, 93% étaient toujours en ligne une semaine après, et 98% des pages étaient encore actives.