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Cookies: pourquoi les bannières de consentement vont peut-être bientôt disparaître des sites web

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La Commission européenne prévoit de présenter un texte en décembre afin d'assouplir ses règles concernant les cookies. Objectif: réduire considérablement le nombre de bannières de consentement.

"Accepter" ou "refuser" les cookies. C'est un choix que nous faisons toutes et tous des dizaines, voire des centaines de fois par jour quand nous débarquons sur un site Web. Une bannière apparaît, plus ou moins discrète, plus ou moins contraignante, afin que nous donnions ou non notre consentement. Si l'accord est validé, le propriétaire du site pourra collecter des informations nous concernant sous forme de cookies. Ils servent entre autre à mieux cibler les internautes pour les publicités.

Mais cela pourrait bientôt changer. Du moins, c'est ce que semble souhaiter la Commission européenne. Selon Politico, l'instance veut présenter un texte en décembre pour simplifier la réglementation à ce sujet. Remontant à 2009, la directive ePrivacy, qui vise à protéger la vie privée en ligne, oblige à informer et à obtenir le consentement des internautes avant d'installer des cookies sur leurs appareils.

Pourtant, les bannières de consentement sont désormais tellement nombreuses sur internet que de nombreux utilisateurs les ferment ou les valident sans réfléchir. Autrement dit, sur le web, trop de demandes de consentement tue le consentement. Raison pour laquelle Bruxelles veut changer les choses.

Nouvelle tentative

Selon une note consultée par Politico, la Commission européenne souhaite inclure davantage d'exceptions ou permettre aux internautes de définir leurs préférences concernant les cookies une seule fois. Ils pourraient par exemple le faire dans les paramètres de leur navigateur, au lieu de donner ou non leur consentement chaque fois qu'ils visitent un site web.

La note en question a été envoyée aux représentants de l'industrie et de la société civile participant à un groupe de discussion le 15 septembre dernier. Bruxelles a également organisé une réunion avec le secteur technologique le 22 septembre afin de discuter du traitement des cookies et des bannières de consentement.

Ce n'est pas la première fois que la Commission européenne a un tel projet. En 2017, elle avait déjà tenté de modifier la directive ePrivacy pour se débarrasser des fameuses bannières. Elle avait ainsi proposé de nouvelles règles laissant les utilisateurs choisir un niveau de protection dans leur navigateur, pour que les sites lisent leurs préférences et chargent leurs pages en fonction.

Cette proposition a finalement été retirée en février dernier, par manque de compromis trouvé entre les institutions. "En outre, la proposition est dépassée au regard de certaines législations récentes tant dans le domaine technologique que législatif", avait précisé Bruxelles à l'époque.

Kesso Diallo