5G: Free préfère Nokia à Huawei pour équiper ses futurs réseaux mobiles

Iliad a signé un accord stratégique avec Nokia pour le déploiement de son réseau mobile 5G en France et en Italie. - Eric Piermont-AFP
Le groupe de télécoms Iliad (maison-mère de l'opérateur Free) est resté fidèle à Nokia. Il a signé un accord stratégique dans la 5G avec l'équipementier télécoms finlandais, qui a racheté Alcatel-Lucent en 2015. Nokia est déjà partenaire d’Iliad depuis 2010 pour le déploiement de ses réseaux mobiles 3G/4G et il continuera donc d'accompagner l'opérateur en s'engageant cette fois-ci dans le déploiement de ses réseaux 5G en France et en Italie en lui fournissant les matériels nécessaires (antennes-relais et leurs contrôleurs, commutateurs).
"En retenant Nokia, le groupe fait le choix de la technologie européenne et de l’indépendance stratégique" clame la maison-mère de Free, faisant une allusion indirecte à Huawei, candidat à l'équipement des réseaux mobiles 5G en Europe, malgré les lourds soupçons d'espionnage électronique que font peser les autorités de Washington sur lui.
Free a payé 1,2 milliard d'euros ses fréquences 5G en Italie
Le troisième grand industriel des télécoms présent sur le marché mondial des réseaux 5G est un européen, le suédois Ericsson. En France, ce dernier a notamment passé un partenariat sur la 5G avec Bouygues Telecom et Orange pour effectuer des tests et des démonstrations des capacités et des performances de cette prochaine génération de réseaux mobiles.
En France, Free (ainsi que ses trois rivaux) attend les choix définitifs du Gouvernement et de Bercy, qui doivent trancher sur la base des propositions du régulateur des télécoms, l'Arcep, pour la mise aux enchères des fréquences radio 5G (3,4-3,8 GHz) cet automne.
En Italie, Iliad a déjà dû payer 1,19 milliard d'euros pour mettre la main sur trois fréquences distinctes dans les bandes prévues pour déployer des réseaux 5G dans la péninsule (700 MHz, 3,6-3,8 GHz et 26,5-27,5 GHz).