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Marseille: après avoir dispersé les cendres de sa mère, un homme apprend que le mauvais corps a été incinéré

L'hôpital de la Timone à Marseille.

L'hôpital de la Timone à Marseille. - AFP

Un habitant de Marseille a été informé plusieurs mois après les obsèques de sa mère que le corps incinéré n'était pas le bon. Il s'agissait de celui d'une autre femme, au nom semblable, morte quelques jours plus tôt.

Plusieurs mois après avoir dispersé les cendres de sa mère dans la Méditerranée, un habitant de Marseille a eu la mauvaise surprise de découvrir que le mauvais corps avait été incinéré, rapportent nos confrères de La Provence.

Tout commence en août dernier lorsque Stéphane, inquiet de ne pas avoir de nouvelles de sa mère, fait appel aux marins-pompiers. Ces derniers se rendent chez l'octogénaire et découvrent son corps sans vie dans le salon. Le parquet de Marseille ordonnent alors un examen du corps afin de procéder à une levée de doute, et l'Institut médico-légal de la Timone conclut quelques jours plus tard à une mort naturelle.

Une confusion sur l'identité des corps

Stéphane se charge alors d'organiser les obsèques, une crémation selon les derniers voeux de sa mère. L'institut médico-légal indique toutefois que le corps de sa mère n'est "pas visible": Stéphane raconte auprès de La Provence être "étonné", mais dit s'être fait "une raison".

Le 17 août, en présence d'autres membres de la famille, Stéphane disperse en Méditerranée les cendres de sa mère, mélangée à celle du cartable de sa petite soeur, morte à l'âge de 9 ans.

Mais cinq mois plus tard, Stéphane reçoit un appel de la brigade criminelle de l'Évêché, qui lui demande de se rendre au plus vite dans leurs locaux. Sur place, on lui annonce que le corps qui lui a été remis avec la levée de doute n'est pas celui de sa mère, mais d'une autre femme, à l'identité quasiment identique et morte à seulement quelques jours d'intervalle. Le corps de sa mère se trouve quant à lui depuis cinq mois dans les locaux de l'Institut médico-légal.

Stéphane a été reçu la semaine dernière dans les bureaux du procureur de la République, rencontre au cours de laquelle on lui a assuré que les secondes obsèques seraient prises en charge par l'Assistance publique - Hôpitaux de Marseille. Une enquête a également été ouverte par le parquet de Marseille pour atteinte à l'intégrité d'un cadavre et organisation de funérailles ayant un caractère contraire à la volonté du défunt.

Stéphane doit retourner prochainement disperser les vraies cendres de sa mère dans la Méditerranée.

Laurène Rocheteau