Rhône: la commune de Meyzieu interdit la consommation et la vente du protoxyde d'azote

Le gaz est consommé pour ses propriétés euphorisantes mais présente des risques importants pour la santé.

On le surnomme "drogue du pauvre". À Meyzieu, il est désormais interdit de consommer ou de vendre du protoxyde d'azote, un gaz hilarant en vente libre contenu dans des cartouches initialement destinées à la pâtisserie.

En plus de la consommation et de la vente, la détention et l'abandon des cartouches qui renferment le gaz sont également interdits. Les usagers, en majorité des jeunes gens, encourent dorénavant 15.000 euros d'amende en cas de non-respect de l'arrêté pris par la municipalité.

"La consommation de ce gaz n'est pas interdite, elle est légale, donc il n'y a aucune réponse. Et quand on demande aux parents de faire attention, les enfants disent "de toute façon ce n'est pas interdit, j'ai le droit", raconte Christophe Quiniou, maire (LR) de Meyzieu, au micro de BFM Lyon.

Selon lui, il est nécessaire de sévir face au phénomène. "Le but, c'était d'avoir une première réponse, forte, qui était de dire que sur la commune, au moins, la consommation n'est pas autorisée. Plus que la consommation, nous avons aussi interdit la vente pour vraiment limiter au maximum cette utilisation", indique l'édile.

Des risques graves pour la santé

Si son utilisation peut paraître anodine, le protoxyde d'azote présente des risques importants et méconnus pour la santé de celui qui l'inhale.

Sa consommation peut entraîner une asphyxie par manque d'oxygène, des brûlures par le froid du gaz expulsé, des vertiges, une perte de connaissance ou encore des chutes.

Avec cet arrêté anti protoxyde d'azote, la municipalité de Meyzieu emboîte le pas à celle de Décines-Charpieu, qui a elle aussi pris un arrêté plus tôt dans l'année pour interdire la consommation du gaz hilarant aux effets euphorisants.

Sarah Boumghar