Nouvel espoir pour le détenu lyonnais Benjamin Brière, après des négociations entre les États-Unis et l'Iran

Une nouvelle lueur d'espoir pour Benjamin Brière et ses proches? Selon des sources citées par le comité de soutien pour la libération de la chercheuse Fariba Adelkahles, un échange de prisonniers serait "sur le point d’aboutir" entre les autorités américaines et iraniennes. Un rapprochement qui pourrait faire bouger les lignes alors que le Français est emprisonné depuis plus de deux ans en Iran.
Le Lyonnais a été arrêté en mai 2020 pour avoir pris "des photographies de zones interdites" avec un drone de loisir dans un parc naturel en Iran. Depuis, sa famille et ses proches ne cessent de se battre pour tenter de négocier sa libération et de le rapatrier. Et les relations entre les Etats-Unis et l'Iran qui s'assouplissent peuvent être de bon augure.
"Obtenir la libération immédiate"
Dans un communiqué publié samedi, sa soeur Blandine Brière appelle "l'Union européenne, ainsi que chacun des États membres, à obtenir la libération immédiate de ses ressortissants, quel que soit leur statut juridique".
Sur l'antenne de BFM Lyon ce dimanche matin, elle confie "que cela donne beaucoup d'espoir que les Etats-Unis bougent les lignes". Elle espère "que l'Union européenne et la France en fassent autant. On demande simplement leur libération", souligne-t-elle.
La soeur du détenu en Iran parle "de vies détruites, c'est un réel enfer pour tout le monde", elle souhaite "une libération le plus rapidement possible".
Dans le communiqué, elle soutient qu'"il ne faudrait pas que l'Europe soit l'idiote utile de la reprise des discussions entre Washington et Téhéran".
Mais elle ne souhaite pas non plus se leurrer, "son bilan en matière de libération ou d'échange de ses otages est bien moins bon que celui des États-Unis alors même qu'elle a maintenu ses relations diplomatiques avec l'Iran depuis la révolution de 1979", fait-elle savoir.
Condamné à huit ans de prison
Accusé d'espionnage alors qu'il s'est toujours présenté comme un touriste, le jeune âgé de 36 ans a été condamné à huit ans de prison le 25 janvier dernier. Son avocat a toujours martelé son innocence.
Quelques heures après sa condamnation, le quai d'Orsay dénonçait une décision "innaceptable". A l'époque, le ministère assurait "maintenir des contacts réguliers avec lui au titre de la protection consulaire".
En décembre, Benjamin Brière avait entamé une grève de la faim afin de protester contre ses conditions de détention, une décision qui l'avait fortement affaibli.