BFM Immo
Construction

Crise de l'immobilier: prudent, le patron de Bouygues pense que "le fond de la piscine" a été touché

Olivier Roussat, directeur général de Bouygues, à Paris le 5 mars 2019

Olivier Roussat, directeur général de Bouygues, à Paris le 5 mars 2019 - ERIC PIERMONT © 2019 AFP

Olivier Roussat, le directeur général de Bouygues, pense que "nous avons touché le fond de la piscine". Mais il reste inquiet sur la reprise.

Le directeur général du groupe Bouygues, Olivier Roussat, espère avoir "touché le fond de la piscine" sur le front de la crise de l'immobilier, même s'il se montre très prudent sur une reprise, qui nécessite de la "confiance" de la part des acquéreurs et pour cela de la "stabilité", notamment politique.

"Ce que l'on croit, c'est que nous avons touché le fond de la piscine, c'est-à-dire que nous avons arrêté de baisser", a déclaré Olivier Roussat, samedi 1 février matin sur France Inter.

Le secteur du bâtiment touché de plein fouet par la crise
Le secteur du bâtiment touché de plein fouet par la crise
0:57

"En revanche, la reprise, (...) elle demande de la confiance et de la stabilité", a-t-il ajouté, notant, de ce point de vue, la baisse des taux d'intérêt, mais déplorant l'instabilité politique.

Instabilité au second semestre

Au printemps dernier, son groupe "avait le sentiment d'avoir touché l'inflexion et d'avoir un marché qui s'apprêtait à repartir. Et puis on a eu toute notre période d'instabilité sur le second semestre, entre tous nos événements politiques qui ne donnent quand même pas énormément de confiance aux différents acheteurs", a-t-il ajouté.

Après la dissolution de l'Assemblée nationale, les annonces de hausses d'impôts formulées ces derniers mois pour tenter de réduire les déficits, "ce sont des choses qui ne rassurent pas le primo accédant, qui ne sait pas bien où il va aller", a poursuivi Olivier Roussat.

"On a besoin de stabilité, parce que cette stabilité donne de la confiance et elle permet de faire repartir", a insisté Olivier Roussat, avant de conclure: "j'espère qu'on a trouvé le point d'inflexion, qu'on est bien en bas de la piscine".

D.L. avec AFP