Assurance habitation: dans quelles villes va-t-elle le plus augmenter cette année?

C’est un incontournable du budget des ménages: l’assurance habitation. Et en 2025, ses tarifs vont fortement augmenter, selon les données fournies en exclusivité à BFM Business et BFMTV par l’assureur alternatif Leocare. En 2025, le tarif de l’assurance habitation va grimper en moyenne dans les dix plus grandes villes françaises de 9,5% pour les maisons en France et de 10% pour les appartements.
Plus de 12% de hausse à Nice pour l'assurance d'un appartement
Dans le détail, pour les appartements:
- c’est à Nice que les prix augmentent le plus, de 12% par rapport à 2024.
- Suivent Toulouse et Bordeaux, avec des hausses de 11%,
- puis Lille et Rennes (+10%),
- Lyon et Marseille (+9,5%),
- Montpellier (9%),
- devant Strasbourg et Paris avec une hausse de 8,5%.
Si l'on prend les tarifs par mois, comptez autour de 25 euros par mois à Nice (26 euros précisément), Marseille (25 euros), Montpellier ou Paris (24 euros). On tombe à 16 euros à Rennes.
Des variations similaires pour les maisons
Du côté des maisons:
- C’est à Marseille que les tarifs augmentent le plus, de 11,5%,
- devant Strasbourg (+10,5%)
- et Lille et Paris avec des hausses de 10%.
- Suivent Nice, Rennes et Montpellier où les tarifs grimpent de 9,5%,
- devant Lyon, Bordeaux et Toulouse où ils augmentent de 8,5%.
Si l’on regarde le tarif mensuel, on dépasse en moyenne les 55 euros à Paris (58 euros), Marseille (57 euros), Nice et Montpellier (55 euros) contre seulement 35 euros par mois à Rennes.
On l’a vu, si l'assurance habitation d'une maison coûte environ deux fois plus cher que celle d'un appartement, l'augmentation des prix est toute aussi forte.
Des hausses de plus de 20% sur 3 ans
Les hausses de tarifs sont encore plus spectaculaires sur 3 ans, puisqu’entre 2022 et 2025, les tarifs ont bondi de 20,5% pour les maisons et 21% pour les appartements.
C’est à Nice et Toulouse que les tarifs ont le plus augmenté pour les appartements: +23%, devant Bordeaux: +22,5%.
C’est à Marseille que la hausse est la plus importante pour les maisons, +22,5%, devant Strasbourg, Lille et Nice, avec une hausse de 21,5%.
Une hausse qui n'est pas prête de s'arrêter
Comment expliquer ces hausses de tarifs? Les raisons sont multiples, avec notamment la multiplication des intempéries et catastrophes naturelles liées au réchauffement climatique.
Les cambriolages augmentent fortement aussi dans certaines régions et tout dépend du patrimoine individuel à assurer. Le coût des travaux, renchéri par celui des matières premières, ainsi que l'âge et la dégradation du parc immobilier sont aussi causes de hausse.
Et ces hausses ne sont pas prêtes de s’arrêter. Le monde de l'assurance a toujours connu des pics de tarifs ponctuels liés à certains évènements climatiques. Mais ça c'était avant: désormais, au regard de leur intensité et de leur fréquence, le patron de Leocare estime que l'on est condamné à voir chaque année nos tarifs augmenter.
Partager les risques et les coûts
Ce dernier appelle à ne pas renoncer à notre modèle de mutualisation [voir encadré ci-dessous]. Trop d’individualisme conduit toujours à une hausse des tarifs. Ainsi, aux États-Unis, on est autour de 2.000 euros par an d'assurance habitation, et dans les zones à risques, on monte au-delà des 7.000 euros. Certains assureurs vont jusqu'à proposer des tarifs équivalents à 10% de la valeur du bien à payer chaque année. Ce prix est devenu à ce point prohibitif qu'on estime qu'environ 12% des Américains n'ont pas d'assurance habitation.
Une mutualisation nécessaire
Les hausses sont en moyenne dans des proportions identiques et pourtant, chaque foyer n'est pas soumis aux mêmes risques. Il y a une forme de mutualisation du risque pour les assurances et de solidarité pour les assurés pour éviter des tarifs prohibitifs à ceux qui vivent dans des secteurs identifiés trop à risques. En clair: une partie de l’assurance habitation à Paris finance les sinistrés ailleurs. Un modèle qui permet de lisser un peu la hausse des coûts.