Risques climatiques: ces Américains qui voient leur assurance habitation s'envoler

Le Trésor américain a publié une vaste enquête sur ce que les propriétaires américains doivent dépenser pour assurer leur habitation. Ceux vivant dans les régions à fort risque de sinistre climatique sont fortement pénalisés.

Cela coûte aux Américains quasiment le double d'assurer sa maison dans une région à fort risque de sinistre climatique (ouragans, méga incendies) par rapport aux secteurs les plus épargnés, selon un rapport publié par le département du Trésor. Alors que les incendies font toujours rage à Los Angeles, le ministère a publié une vaste enquête sur ce que les propriétaires doivent dépenser pour assurer leur logement à travers le pays.

Ces dernières années aux États-Unis, les primes d'assurance ont partout augmenté plus vite que l'inflation. Mais la facture a été bien plus lourde pour les propriétaires vivant dans des zones considérées comme à fort risque d'être affectées par des événements liés au climat. Cela concerne singulièrement les secteurs sujets aux ouragans, dans le sud-est et le nord-est du pays, ceux régulièrement frappés par des orages dévastateurs, dans les Grandes plaines et le Midwest, et, à l'autre bout du pays, les régions les plus susceptibles d'être dévastées par des incendies, comme la Californie.

2.321 dollars par an

En moyenne, selon le rapport, entre 2018 et 2022, les propriétaires vivant dans les régions les plus à risque ont payé leur assurance 2.321 dollars par an, environ 2.250 euros, soit 82% de plus que ceux dont le logement est situé dans les secteurs les moins risqués.

En sus, ces propriétaires sont confrontés au désengagement des assurances: dans les régions les plus à risque, le taux de non-renouvellement des contrats est 80% plus élevé que dans les zones les moins risquées. "S'il est un domaine où de nombreux Américains ressentent maintenant l'impact financier du changement climatique, c'est celui de l'assurance de leur logement", a déclaré à la presse un responsable du ministère.

D.L. avec AFP