Immobilier: les acheteurs sont de retour mais pas les investisseurs particuliers

Le marché immobilier ralentit - Philippe Huguen
Le marché de l'immobilier ancien connaît une légère embellie en France au premier trimestre, estime le groupe Foncia, spécialisé dans l'administration de biens et les transactions immobilières.
En un an, le volume des transactions a augmenté de 8% au premier trimestre, ce qui traduit une "dynamique favorable" liée au retour en force des primo-accédants qui bénéficient de conditions d'emprunt plus avantageuses, relève Foncia.
"Le climat actuel reflète un réel retour à l'équilibre entre les acquéreurs et les vendeurs", souligne le groupe dans un communiqué, ce qui s'accompagne d'une augmentation des visites de biens et d'un afflux d'acquéreurs.
Le poids des charges et taxes
Des disparités subsistent toutefois entre les régions tant sur les prix que sur les surfaces vendues. Des villes comme Bordeaux et Montpellier connaissent par ailleurs une "dynamique forte".
Seul bémol, "l'absence des investisseurs particuliers" que le réseau attribue à l'augmentation "des charges et des taxes (...) sur les propriétaires bailleurs privés", ainsi qu'à l'encadrement des loyers et aux règles d'interdiction à la location des passoires thermiques, qui poussent certains propriétaires à retirer leurs biens de la location pour vendre plutôt que d'engager dans des travaux.
"Cette absence d'investisseurs particuliers fragilise encore le marché", estime Jordan Frarier, président de Foncia Transaction, qui appelle à la création d'un statut spécifique de bailleur assorti d'"avantages fiscaux" pour permettre un "retour efficace vers des projets d'acquisition".