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Nord: un homme tué par balle et un second blessé près d'un camp de migrants à Grande-Synthe

Un camp de migrants à Grande-Synthe. (Photo d'illustration)

Un camp de migrants à Grande-Synthe. (Photo d'illustration) - Denis Charlet - AFP

Un homme a été tué par balle lundi soir à Grande-Synthe, à proximité d'un vaste campement de migrants installé sur la commune voisine de Loon-Plage. Une autre personne a été blessée. La veille, deux hommes avaient déjà été touchés par balle.

Un homme a été tué par balle et un autre blessé lundi soir à Grande-Synthe (Nord), à proximité d'un vaste campement de migrants installé sur la commune voisine de Loon-Plage, a appris l'AFP mardi auprès du procureur de Dunkerque.

Lundi soir, "la police a été appelée vers 23 heures par un migrant demandant des secours pour un migrant blessé" dans une zone boisée proche du centre commercial de Grande-Synthe, a relaté le procureur de la République de Dunkerque Sébastien Piève à l'AFP. Blessé par balle, cet homme "a priori kurde" et d'une trentaine d'années, est décédé.

"Deux heures auparavant, un autre migrant avait été retrouvé avec une blessure par balle à la cuisse, à peu près dans le même secteur", a indiqué M. Piève, ajoutant que cet homme serait également kurde.

"Il n'y a pas de lien judiciairement établi entre les affaires même s'il s'agit de la même zone et du même milieu", a souligné le procureur.

Dimanche après-midi, deux hommes avaient été blessés, dont un grièvement, dans des "échanges de coups de feu" dans le campement de Loon-Plage où vivent plusieurs centaines de migrants dans l'espoir de gagner l'Angleterre.

La police aux frontières et la police judiciaire saisies de l'enquête

Dimanche, des bénévoles qui y distribuent des repas chauds, affirmaient avoir entendu des rafales évoquant des kalachnikovs.

Le procureur a confirmé mardi que "des munitions percutées d'armes de guerre" ont été retrouvées à Loon-Plage. "La particularité des faits de dimanche et lundi, c'est la gravité des blessures", a-t-il noté. La police aux frontières et la police judiciaire ont été saisies des enquêtes.

Interrogé sur la piste de règlements de comptes entre passeurs, M. Piève a estimé que cela constituait "une hypothèse, mais pas facile à établir". "Il est certain qu'il y a un arrière-plan de trafic d'êtres humains", a-t-il ajouté.

C.L. avec AFP