BFM Lille
Grand Lille

Menaces contre le procureur de Douai: quatre personnes mises en examen

Le tribunal correctionnel de Douai

Le tribunal correctionnel de Douai - Google StreetView

L’enquête a été confiée à la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) qui a ouvert une information judiciaire le samedi 2 novembre.

Quatre personnes soupçonnées d’avoir envisagé de s’en prendre au procureur général de Douai, Frédéric Fèvre, ont été mises en examen pour "des chefs d'association de malfaiteurs en vue de commettre un crime et d'acquisition ou de détention d'armes ou de munitions de catégorie B", a appris BFMTV.com auprès du parquet de Paris ce jeudi 7 novembre.

"À ce stade, seules des munitions ont été trouvées", a précisé la même source.

Âgés de 25 à 37 ans

Selon Le Monde, qui a révélé l'affaire, le mercredi 30 octobre au soir, les policiers ont été avertis de la présence de véhicules suspects à proximité de la résidence du procureur général de Douai.

"Quatre individus soupçonnés d'envisager une ‘action violente’ contre le procureur général de Douai ont été interpellés aux abords de son domicile" dans la soirée du 30 octobre, a déclaré le parquet général de Douai auprès de l’AFP, confirmant des informations de nos confrères. Ils sont âgés de 25 à 37 ans.

L’enquête ouverte a été confiée à la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) qui a ouvert une information judiciaire le samedi 2 novembre.

Mercredi 6 novembre, la conférence des présidents de tribunaux judiciaires, la conférence nationale des premiers présidents de cours d’appel et la conférence nationale des procureurs de la République, ont affiché "leur soutien total" au procureur général de Douai dans un communiqué commun, et ont dénoncé "des faits d'une extrême gravité".

"Après les menaces déjà dirigées contre d’autres magistrats du siège et du parquet dans l’exercice de leurs fonctions, après la terrible attaque contre des agents de l’administration pénitentiaires à Incarville, après les violences criminelles dont sont victimes des policiers et des gendarmes, un pas supplémentaire paraît franchi qui appelle à la réaction la plus ferme de l’Etat pour faire prévaloir notre Etat de droit", indique le communiqué.

De son côté, le dimanche 3 novembre, le procureur de la République de Douai avait annoncé sur X être "placé sous protection suite à des menaces, comme d’autres collègues dans cette affaire".

Le magistrat avait par ailleurs expliqué ne pas avoir été agressé dans la rue. "In fine, je n’étais pas visé en tant que personne. L’affaire est aujourd’hui terminée suite à un remarquable travail de la police et les malfaiteurs interpellés", avait-il ajouté.

Charlotte Lesage avec AFP