Le coût de la rentrée universitaire baisse enfin, selon la Fage

Selon la Fage, le coût de la rentrée universitaire a diminué de près de 7%. (image d'illustration) - Boris Horvat - AFP
C'est une première depuis 2002. Dans son étude annuelle, la Fage, premier syndicat étudiant, affirme que le coût de la rentrée universitaire 2018-2019 est en baisse de 6,79%. Jimmy Losfeld, président du syndicat étudiant, explique ce recul par la suppression du régime de sécurité sociale étudiant et ses 217 euros de cotisation.
Dans le cadre de la loi Orientation et réussite des étudiants -que la Fage a soutenue- les étudiants sont désormais rattachés au régime général de la sécurité sociale. En revanche, ces derniers (sauf les boursiers) doivent désormais payer 90 euros de "contribution à la vie étudiante". Mais au final, il en résulte un gain de pouvoir d'achat "et un meilleur accès aux soins", selon Jimmy Losfeld qui ne manque pas de rappeler les dysfonctionnements des mutuelles étudiantes lors des années passées, notamment les gros délais de remboursements.
La baisse du coût de la rentrée universitaire est sensible pour les étudiants de 20 ans et plus, puisque ceux âgés de moins de 20 ans ne payaient pas les 217 euros de cotisation à la sécurité sociale. Mais sur un cycle de licence (3 ou 4 ans), les étudiants sont nettement gagnants avec ce nouveau système, a calculé la Fage. Deuxième syndicat étudiant -et vivement opposé à la loi ORE-, l'Unef a conclu à une augmentation de 1,31% du coût de la rentrée universitaire selon sa propre étude.
Les loyers grèvent toujours le budget des étudiants
Les deux organisations étudiantes s'entendent pour déplorer la hausse des loyers, notamment des petites surfaces, dans les grandes villes universitaires (Lille, Marseille, Toulouse, etc.) et à Paris en particulier. Elles réclament toutes deux un encadrement des loyers des petites surfaces dans ces lieux.
Après les 40.000 logements étudiants construits sous le quinquennat de François Hollande, le gouvernement d'Édouard Philippe a promis 60.000 logements supplémentaires d'ici à 2022, a rappelé la Fage.
Si les frais d'inscriptions à la fac ont baissé (170 euros cette année contre 184 en 2017), la Fage s'est insurgée contre la hausse de frais de scolarité dans de nombreux établissements: des écoles de commerce mais aussi des écoles d'ingénieurs sous tutelle exclusive du ministère de l'Enseignement supérieur, comme Les Mines Nancy et Centrale Lille, Lyon, Marseille et Nantes.