Biocodex, leader mondial des médicaments probiotiques, ancré dans l’innovation made in France

Le marché des probiotiques ne cesse de grandir. Comment l’expliquez-vous ?
Depuis sa création en 1953, Biocodex, laboratoire indépendant français, est présent sur le marché du microbiote (connu dans les années 70/80 sous le nom de marché de la flore intestinale). Depuis une quinzaine d’années, la recherche scientifique autour du sujet a explosé. La science a mis en lumière le fait que le microbiote intestinal est un super-organe fonctionnel à part entière abritant plus de 10 000 milliards de bactéries, levures ou autres champignons. Son rôle ne se limite pas à l’appareil digestif. Il existe, en effet, de nombreuses interconnexions avec le cerveau, notamment sur des sujets comme le stress, l’anxiété, voire la dépression.
Le marché a donc fini par suivre…
En effet, le marché a suivi ces développements afin de proposer aux consommateurs-patients des solutions de santé. Rappelons que le marché des probiotiques, dont la croissance annuelle se situe autour de 7 % (source MarketsandMarkets), est composée, à la fois de médicaments comme notre produit « Ultra-Levure®» agréé par plus de 100 agences de santé dans le monde, et des compléments alimentaires, qui, eux, ne bénéficient pas d’allégation de santé. Pour sa part, Biocodex est un leader mondial des probiotiques concernant notamment le microbiote intestinal avec une part de marché de 6,5 %.
Vous évoluez dans un secteur où l’innovation joue un rôle primordial, tout en vous devant de rester compétitif et d’assurer l’accès des soins au plus grand nombre. Comment faire pour respecter l’ensemble de ces trois objectifs ?
Chez Biocodex, l’innovation est duale (à la fois interne et ouverte sur l’extérieur). Au sein de notre centre de recherches de Compiègne, une soixantaine de chercheurs travaillent principalement sur le développement de nos produits. Mais cette innovation est également externalisée, soit via des accords avec des universités et chercheurs du monde entier, soit par l’intermédiaire de prises de participation dans des start-up innovantes ou prometteuses. C’est le cas de MaaT Pharma, spécialisée dans les soins en oncologie. Nous détenons 17 % du capital de cette start-up lyonnaise cotée à Euronext, que nous accompagnons depuis 2016. En ce qui concerne la compétitivité, nous avons fait le choix de produire la majeure partie de notre chaîne de valeur dans notre usine de Beauvais (92 millions de boîtes produites par an). Ce choix nous permet de nous appuyer sur l’expertise de nos équipes et de bénéficier d’économies d’échelle, renforçant ainsi notre compétitivité. Il garantit également une capacité à distribuer nos produits dans plus de 100 pays à travers le monde.
Biocodex vient d’ouvrir une filiale au Vietnam. Quels vont être les axes de croissance de la société ?
Aujourd’hui, les deux tiers de notre chiffre d’affaires sont réalisés à l’international, via nos partenaires et notre réseau de 17 filiales. Le Vietnam représente un marché particulièrement dynamique, avec ses 100 millions d’habitants. Nous y voyons une base stratégique pour le développement de nos activités en Asie. Et c’est aussi un joli clin d’œil à notre histoire : notre produit phare Ultra-Levure — appelé Bioflore au Vietnam — a été découvert en 1923 en Indochine par le microbiologiste français Henri Boulard. Cette ouverture au Vietnam est donc, d’une certaine façon, un retour aux sources… et une projection vers l’avenir.
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