MAGMA Energy lance la première place de marché destinée aux producteurs d’énergies renouvelables

Dans l’ensemble européen La France se classe à la 16eme place en matière d’utilisation des énergies renouvelables. Comment l’expliquez-vous ?
Cela est lié à l’importance du parc nucléaire français. Cette autosuffisance explique largement la situation du marché des énergies renouvelables dans l'Hexagone. Toutefois, il est indéniable que ce dernier bénéficie actuellement de la conjonction de plusieurs facteurs. L’éolien connaît un réel développement, même chose pour l’énergie solaire. La production primaire d’énergies renouvelables a crû de 70 % en France depuis 2005. Quant au biogaz, qui est au cœur de la proposition de valeur de Magma Energy, l’objectif est de couvrir 10 % de consommation de gaz en France d’ici 2030. Cette année, au niveau national, plus de deux nouvelles installations produisant du biométhane ont été mises en service par jour. On voit donc clairement que les choses bougent favorablement.
Aujourd’hui, de quoi se compose l’offre de votre société ?
Nous sommes la première centrale d’achats dédiée aux producteurs des énergies renouvelables. Si, aujourd’hui, nous concentrons notre activité sur le biogaz, nous entendons entamer notre diversification vers d’autres types d’énergies comme le solaire, l’hydrogène, ou bien encore l’éolien. Nous souhaitons ainsi accompagner les porteurs de projets depuis l’émergence du besoin, jusqu’à l’exploitation concrète de l’unité de production. Cela va donc de la recherche de partenaires financiers, jusqu’à la fourniture des équipements et des services qui y sont associés. Nos offres sont adaptées aux porteurs de projets, aux fabricants, aux bureaux d’études et aux constructeurs.
Dans ce cadre, les producteurs de biogaz peuvent-ils bénéficier de la mutualisation de certains moyens ?
Nous adressons principalement de grandes exploitations agricoles. Celles-ci peuvent, effectivement, choisir de se regrouper à deux ou trois pour démarrer une activité de production de biogaz. Rappelons qu’une unité de méthanisation coûte entre 5 et 6 millions d’euros. Cette mutualisation des moyens leur permet d’atteindre les capacités de financement indispensables au développement de l’activité, mais également de pouvoir compter sur les gisements nécessaires pour faire tourner les installations.
Vous allez, fin novembre, lancer une place de marché. En quoi va-t-elle consister ?
En France, plus de 1 100 unités produisant du gaz renouvelable tournent déjà. Par l’intermédiaire du lancement de cette place de marché, nous entendons simplifier la vie de ces exploitants. Les unités de méthanisation sont composées d’un grand nombre de composants (pompes, filtres…). Pour se les procurer, il faut donc que l’exploitant se mette en rapport avec chaque fabricant de ces éléments, tâche répétitive et extrêmement chronophage. Pour répondre à ce problème, la place de marché que nous lançons va regrouper toutes les offres qui concernent les unités de méthanisation.
Ça sera le point de rencontre entre l’offre et la demande de tous les produits et services liés à la production de gaz renouvelable en premier temps avant d’intégrer d’autres énergies propres.
Visez-vous également les marchés étrangers ?
Effectivement. Cette place de marché qui fonctionnera en français, anglais et allemand, sera en deuxième phase, ouverte à l’ensemble des marchés européens, à commencer par l’Allemagne. En effet, ce territoire est très mature, avec déjà plus de 10 000 unités en fonctionnement. Les autres pays que nous visons à court terme sont ceux avec lesquels nous travaillons déjà : la Suisse, la Belgique et le Luxembourg.
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