Présidence du Medef: plus que trois candidats en course pour succéder à Geoffroy Roux de Bézieux

Ce ne sera officialisé que mardi, lorsque le Comité statutaire et d'éthique du Medef se prononcera sur la validité des candidatures mais, selon les informations de BFM Business, trois candidats ont obtenu leurs parrainages et restent donc dans la course pour succéder à Geoffroy Roux de Bézieux, l'actuel président du Medef. Il s'agit de Pierre Brajeux, Dominique Carlac'h et Patrick Martin.
Deux candidats sont donc d'ores et déjà hors course. Guillaume Cairou, le président du Club des entrepreneurs, qui s'était lancé il y a seulement trois semaines, n'a pu recueillir que quelque 80 parrainages sur les 150 requis. Sans attendre cette échéance, Olivier Klotz , le président du Medef Alsace a, lui, décidé de jeter l'éponge pour se rallier à Pierre Brajeux.
Deux hommes et une femme dans la dernière ligne droite
Les candidats à la succession de Geoffroy Roux de Bézieux ont officiellement jusqu'à ce vendredi soir pour valider leur candidature. Chacun doit obtenir les signatures de 150 membres de l'assemblée générale ayant voix délibérative, chaque membre de l'assemblée générale ne pouvant pas parrainer plus de trois candidats.
Ce sont donc deux hommes et une femme qui s'affronteront pour la présidence du Medef:
- Pierre Brajeux, président délégué de la Fédération française de la sécurité,
- Patrick Martin, actuel numéro 2 de l'organisation patronale,
- Dominique Carlac'h, vice-présidente et porte-parole du Medef
Publiquement soutenu par plusieurs Medef territoriaux et des grosses fédérations, notamment l'UIMM, la puissante Union des industries de la métallurgie, Patrick Martin fait office de favori. Selon les informations de BFM Business, il a recueilli autour de 460 parrainages, contre environ 345 pour sa principale adversaire Dominique Carlac'h. Enfin, Pierre Brajeux, qui se pose en candidat du changement et prône une ligne plus offensive, en aurait obtenu un peu plus de 150.
Un débat bientôt organisé?
En position de challenger, Dominique Carlac'h a appelé ses concurrents à organiser un débat pour faire valoir leurs idées pour l'avenir du Medef.
"Il faut absolument qu'on ait un débat pour que le Medef puisse (…) montrer qu'il a des idées", tandis qu'à l'inverse "si on nous dit 'il ne se passe rien, c'est déjà couru d'avance', cela donnera un Medef affaibli", a-t-elle alerté sur le plateau de BFM Business.
La deuxième phase de la campagne commencera donc mardi, après la validation définitive du Comité statutaire et d'éthique du Medef. Les candidats auront deux mois pour convaincre les adhérents de l'organisation avant le vote, prévu le 6 juillet. Le gagnant sera élu président du Medef pour les cinq prochaines années.
Défi pour le successeur de Geoffroy Roux de Bézieux
Quel que soit le vainqueur, il aura fort à faire pour continuer l'action de Geoffroy Roux de Bézieux. Le patron des patrons jouit en effet d'une cote de popularité relativement haute pour sa fonction, avec 44% des Français qui ont une bonne image de lui, selon le récent baromètre Odoxa pour Challenges, BFM Business et AGIPI.
Le président sortant du Medef est bien plus apprécié que son prédécesseur, selon le baromètre. Pierre Gataz ne recueillait que 26% d'opinion positive il y a 7 ans, à l'issue de son mandat.
Dans le sillage de Geoffroy Roux de Bézieux, le Medef a également gagné en popularité auprès des Français. Si son image reste majoritairement négative, 1 Français sur 4 juge désormais le mouvement comme ouvert au dialogue et force de proposition.