Pour l'Arcep, les échecs de raccordement à la fibre sont "inacceptables"

Confinement oblige, les Français se sont massivement mis à la fibre, en train de devenir le réseau de référence pour internet. "En 2020, il y a eu des investissements records par les opérateurs" qui ont déboursé "11,5 milliards d'euros l'année dernière, soit près d'un milliard de plus que l'année d'avant" se félicite la nouvelle patronne de l'Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (Arcep) Laure de La Raudière sur le plateau de Good Morning Business. "Et cela trouve un public puisqu'il y a eu 3,3 millions d'abonnés de plus à la fibre l'année dernière, soit plus d'un million de plus qu'en 2019."
Mais cet engouement peine à être suivi dans les faits.
"On constate aussi que les raccordements ne se passent pas bien", indique Laure de La Raudière. "Il y a 20 à 30% des raccordements qui sont en échec, il y a des défauts de qualité et c'est tout à fait inacceptable."
"On a un investissement privé majeur, public aussi (…) et en face on a un réseau qui devrait apporter toutes les promesses technologiques qui crée des déceptions" critique-t-elle.
"On va les mettre devant leurs responsabilités"
Et selon elle, ce sont les opérateurs qui sont responsables. "D'abord les opérateurs d'infrastructures" indique-t-elle. "Il y a ceux qui déploient le réseau parce qu'ils sont responsables de la qualité qui est fournie sur ce réseau mais aussi les opérateurs commerciaux, c'est-à-dire ceux qui raccordent le client (…) Il faut forcément que les relations entre les opérateurs d'infrastructures et les opérateurs commerciaux soient bien mieux calées."
Au point de menacer de sanctions? La présidente de l'Arcep botte en touche. La situation actuelle n'est pas acceptable (…) On va les mettre devant leurs responsabilités" se contente-t-elle d'indiquer.