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Retraite

Réforme des retraites: Elisabeth Borne reste "ouverte aux propositions" jusqu'au 10 janvier

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La Première ministre a toutefois jugé "intenable" le projet défendu par certains groupes d'opposition d'abaisser l'âge légal de départ à 60 ans.

Elisabeth Borne a affirmé ce mardi que le gouvernement restait "ouvert aux propositions" des organisations politiques et syndicales sur les retraites, mais jugé "intenable" le projet "Panot - Le Pen" de retraite à 60 ans défendu par le RN et LFI.

"Quelles que soient nos différences, pour sauver notre système de retraite par répartition, nous restons ouverts aux propositions" et "déterminés à dialoguer, à construire et à agir", a déclaré la Première ministre lors de la séance à l'Assemblée nationale des questions au gouvernement, au lendemain de l'annonce, par le président Emmanuel Macron, du report de la présentation de la réforme des retraites au 10 janvier.

Elisabeth Borne, qui reçoit à nouveau les groupes politiques cette semaine, et recevra dans la semaine du 2 janvier les organisations syndicales, a précisé que cette prolongation du "dialogue" ne "remettait pas en cause (le) calendrier global: un vote définitif au printemps et une entrée en vigueur de la réforme à l'été".

"Le financement de notre système de retraite est menacé"

Interrogée par la cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot, la Première ministre a relevé un "point commun" avec LFI qui serait d'être "tous collectivement attachés à notre système de retraite par répartition". Elle a également estimé qu'"il y a une seconde chose que nous pouvons peut-être partager" en ce qui concerne "le financement de notre système de retraite (qui) est menacé".

Mais Elisabeth Borne a jugé que la retraite à 60 ans était "une promesse intenable". "La réforme Panot-Le Pen, c'est plus d'impôts, moins de pouvoir d'achat pour les retraités et une menace pour les retraites des plus jeunes car notre modèle social ne serait plus financé", a-t-elle critiqué.

"Face au chemin de la démagogie, nous proposons le chemin de la responsabilité. Nous refusons d'augmenter les cotisations, nous refusons de faire baisser les pensions. Nous voulons au contraire les augmenter pour assurer la pérennité de notre système de retraite alors même que nous vivons plus longtemps. Oui, nous proposons de travailler progressivement un peu plus longtemps", a-t-elle développé, alors que la piste privilégiée du gouvernement est de reporter progressivement l'âge de départ à la retraite de 62 à 65 ans.

P.L. avec AFP