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C'est une dégringolade: Bercy annonce que le taux du Livret A va baisser à 1,7% en août, contre 2,4% jusqu'à présent

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Le taux du Livret A va de nouveau baisser cette année, à 1,7% contre 2,4% actuellement, a annoncé mercredi le ministère de l'Économie, conséquence du niveau d'inflation contenu au premier semestre.

Toujours plus bas. Comme le souhaitait le gouverneur de la Banque de France, le taux du Livret A va de nouveau baisser cette année, à 1,7% contre 2,4% actuellement, a annoncé mercredi le ministère de l'Économie, conséquence du niveau d'inflation contenu au premier semestre.

Le taux du Livret d'épargne populaire (LEP), réservé aux ménages modestes, passera quant à lui de 3,5% à 2,7%. "Avec ces nouveaux taux, nous protégeons l'épargne des Français", a affirmé Bercy dans un communiqué.

Rapidement après cette annonce, Marine Le Pen a fustigé sur X "un mauvais coup porté aux Français". "Cette nouvelle baisse du rendement du livret A est une mesure sociale désastreuse et confiscatoire pour les classes moyennes et populaires", a tancé la cheffe de file du RN à l'Assemblée nationale.

Les Français cumulent plus de 600 milliards d'euros d'épargne sur les Livrets A et les LDDS, plafonnés respectivement à 22.950 euros et 12.000 euros. Ces livrets leur permettent de conserver une épargne garantie, disponible et défiscalisée. Les Français en sont particulièrement friands.

Le taux du Livret A est calculé tous les six mois, mi-janvier et mi-juillet, à partir du taux moyen d'inflation (hors tabac) et d'un taux moyen d'intérêt interbancaire dépendant de la politique monétaire européenne, sur le semestre qui vient de s'écouler. Or ces deux éléments sont en baisse depuis le début de l'année.

Eminemment politique, le taux du Livret A a fait l'objet de fréquentes dérogations ces dernières années - principalement au désavantage des épargnants.

Ménages modestes et nucléaire

L'argent placé sur les Livrets A et les LDDS est réparti entre les banques (40,5%) et la Caisse des dépôts et consignations (59,5%). Les banques le transforment principalement en crédits à destination des PME et des TPE.

La Caisse des dépôts et consignations (CDC), bras financier de l'État, scinde, au sein du Fonds d'épargne, son enveloppe en deux. Une moitié est dédiée à des prêts de long terme au logement social et à destination de la politique de la ville. L'autre moitié est investie dans des titres de dette (principalement d'Etat) et dans des actions de sociétés cotées.

La CDC a été critiquée cette année pour l'opacité de ses placements, dont certains dans des entreprises engagées dans la production de pétrole.

Face à ces critiques, elle répond que son exposition aux énergies fossiles "demeure inférieure à 5 milliards d'euros".

Depuis fin 2024, l'argent du Fonds d'épargne est aussi fléché, via les banques, vers des prêts dédiés à la transition énergétique et écologique.

Il pourrait également être mis à contribution pour financer la relance du nucléaire en France. Et "même si nous finançons les (réacteurs nucléaires) EPR, on aura toujours assez d'argent pour financer le logement social ou les collectivités locales", expliquait le 19 juin sur franceinfo le nouveau directeur général de la "Caisse", Olivier Sichel.

HC avec AFP