Les revenus après impôt ont progressé dans trois quarts des pays de l'OCDE en 2024

Les revenus après impôts ont progressé dans près des trois quarts des pays de l'OCDE en 2024, car les salaires réels se sont redressés, selon un nouveau rapport de l'Organisation. Avec la baisse des taux d'inflation dans l'ensemble de la zone OCDE, le revenu après impôts d'un salarié célibataire rémunéré au salaire moyen s'est accru en termes réels dans 28 des 38 pays de l'OCDE l'an dernier, après avoir diminué dans 21 pays en 2023 et dans 33 pays en 2022.
Le rapport fournit des comparaisons entre pays du "coin fiscal" sur le travail, ce que l'OCDE définit comme "la somme des impôts sur le travail, acquittés par les salariés et les employeurs, minorée des prestations en espèces perçues par les ménages actifs, exprimé en pourcentage des coûts de main-d'oeuvre". Le rapport examine huit catégories de ménages. Les taux effectifs d'imposition pour sept d'entre elles ont légèrement augmenté en 2024 : pour chacune, le coin fiscal moyen a désormais retrouvé son niveau de 2019, avant la pandémie de Covid-19.
Baisse des taux effectifs d'imposition pour le "parent isolé percevant 67% du salaire moyen"
La hausse des cotisations de sécurité sociale est le principal facteur qui explique les progressions du coin fiscal en 2024. Ces progressions ont été généralement plus faibles en 2024 qu'au cours des deux années précédentes, lorsque l'inflation élevée avait fait grimper les taux effectifs de l'impôt sur le revenu des personnes physiques, en l'absence d'indexation automatique des systèmes fiscaux dans de nombreux pays de l'OCDE, explique le rapport.
En 2024, le coin fiscal d'un travailleur célibataire rémunéré au salaire moyen a augmenté dans 20 pays et a gagné 0,05 point de pourcentage en moyenne dans les pays de l'OCDE, atteignant 34,9%. Le coin fiscal était compris entre 52,6% en Belgique et 0% en Colombie, où les travailleurs percevant le salaire moyen ne paient pas d'impôt sur le revenu et acquittent des cotisations de sécurité sociale qui ne sont pas considérées comme des impôts.
Pour la deuxième année consécutive, la seule catégorie pour laquelle les taux effectifs d'imposition ont baissé en 2024 était celle du "parent isolé percevant 67% du salaire moyen". Pour cette catégorie, le coin fiscal a diminué dans 24 pays. Les plus fortes baisses se sont produites au Portugal et en Pologne. Pour un salarié célibataire au salaire moyen, la France a le troisième coin fiscal le plus élevé, derrière la Belgique et l'Allemagne.