Il a gagné la plus grosse somme de l'histoire d'un jeu télé: Émilien des "12 coups de midi" va-t-il toucher ses 2,5 millions d'euros sans payer d'impôt?

L'emblématique maître de midi vient d'être détrôné, il repart tout de même avec une cagnotte exceptionnelle de 2,5 millions d'euros (en argent et en cadeaux). Mais devra-t-il payer des impôts sur cette somme?

La fin d'un phénomène. Émilien, champion emblématique du jeu télévisé Les 12 coups de midi, a été éliminé ce dimanche 6 juillet, après 647 participations et près de deux ans de règne.

Celui qui suivait auparavant des études d'histoire-géographie à Toulouse, mises depuis entre parenthèses, a battu en février le record du plus gros gain remporté dans une émission en France en dépassant le cap symbolique des 2 millions d’euros dans sa cagnotte.

Après son élimination, l'étudiant de 22 ans, originaire de Vendée, repart avec une cagnotte exceptionnelle de plus de 2,5 millions d'euros, en argent et cadeaux. Mais le désormais ex-maître de midi devra-t-il payer des impôts sur ces gains?

Pas de fiscalité sur gains, sauf si...

Théoriquement, la réponse est non. Les gains de jeux, s'ils doivent être déclarés, ne sont pas soumis à la fiscalité. Sauf que le fisc prévoit une exception. Lorsque les gains sont issus d'une pratique habituelle qui permet de générer des revenus significatifs, alors l'administration peut décider d'imposer les sommes.

"Si l'usager participe et gagne de manière régulière des montants lui procurant un revenu régulier, ces revenus peuvent être qualifiés de revenus professionnels", explique la DGFiP à Moneyvox.

"C'est une appréciation au cas par cas", précise la Direction générale des Finances publiques (DGFiP), qui devra donc ce pencher sur ce cas exceptionnel. Et dans la situation d'Émilien, la question pourrait se poser. Car après 647 émissions et près de deux ans de participation, le jeu télévisé s'apparente à une activité régulière pour le candidat.

Des impôts sur les plus-values

Une chose est sûre en revanche: si Emilien décide d'investir son argent dans des placements ou dans des actions, les plus-values et intérêts générés seront évidemment imposés.

Si vous investissez une partie de vos gains dans des actions et des obligations via un compte-titres, par exemple, les intérêts, dividendes et plus-values obtenus grâce à ses titres financiers seront taxés au prélèvement forfaitaire unique (PFU) à 30%.

Par ailleurs, Emilien pourra décider de faire profiter ses proches. Dans ce cas, les bénéficiaires de ses dons devront payer l'impôt sur les donations.

Enfin, si le candidat décide de donner une partie de son butin à une association caritative, il pourra cette fois bénéficier d'une réduction d'impôt allant jusqu'à 75% du montant accordé.

Marine Cardot