Cryptos, actions... Les conseils pour investir dans un ETF logé dans son PEA

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Pour diversifier leur portefeuille, de plus en plus de Français misent sur les ETF (Exchange Traded Funds). Certains sont d'ailleurs éligibles au PEA (plan d’épargne en actions), qui permet d'investir dans des actions d'entreprises pour bénéficier d'une fiscalité intéressante. Parmi les conditions d'éligibilité, l'ETF (ainsi que son émetteur) doivent être domiciliés dans l’UE et investir au moins 75% de ses actifs dans des actions d’entreprises de l’UE.
Pour rappel, un ETF (ou Exchange Traded Funds) est un fonds indiciel se négociant en Bourse qui suit l'évolution d'un indice boursier (ou d'un ou de plusieurs actifs financiers ou physiques, comme l'or) en répliquant la hausse comme la baisse du cours de cet indice (ou de ces actifs).
Plusieurs précautions sont à prendre avant de se lancer dans ce type de placement. Tout d'abord, l'ETF reste un produit financier classique, même s'il est logé dans un plan d'épargne. Les investisseurs peuvent donc perdre de manière partielle ou totale leur capital en fonction du niveau de risque pris. Par conséquent, il est conseillé de diversifier "au maximum" son portefeuille, notamment en investissant dans des ETF qui suivent des actifs (actions, obligations), des secteurs d’activités ou encore des zones géographiques.
Diversification
"Une diversification passe par une décorrélation des ETF les uns avec les autres pour éviter de multiplier le risque sur une seule stratégie", rappelle Stéphane Van Huffel, président associé SVH Conseil, sur BFM Business.
Certains clients "pensent être bien diversifiés en ayant trois ou quatre fois sensiblement le même ETF, à l'instar du MSCI World ou du Nasdaq qui sont des indices indices avec une forte exposition aux valeurs technologiques américaines. Il faut faire attention: ils font des doublons ou triplons en investissant dans les mêmes actions", ajoute Dorian Abadie, Analyste Bourse chez Meilleurtaux Placements.
Enfin, un ETF logé dans un PEA peut donner lieu à des avantages fiscaux, puisqu'il est soumis aux règles fiscales de ce type placement. Le temps est donc précieux par rapport au rachat envisagé de ce type de placement. Ainsi, 5 ans après avoir ouvert son PEA, les gains réalisés avec cet investissement sont exonérés d’impôt sur le revenu, bien que soumis aux prélèvements sociaux. De même, il est possible de transformer son PEA en rente viagère exonérée d'impôt.
"L’objectif est de ne pas utiliser le PEA comme un compte de trading. Dès qu’on veut faire du trading, y compris sur des ETF, il vaut mieux utiliser des compte-titres", prévient Stéphane Van Huffel.
Attrayant pour leur moindre frais, les ETF doivent enfin répondre à une logique de bon sens.
"Ce n’est pas parce que vous payez peu de frais ni de fiscalité que vous aurez un gain. Il vaut mieux payer des frais et de la fiscalité sur un produit qui vous rapporte au minimum 10%", poursuit Stéphane Van Huffel.
ETF cryptos
Au-delà des ETF classiques, il existe aussi des ETF "synthétiques" qui contournent les conditions d'éligilité d'un ETF logé dans un PEA, permettant aux investisseurs Français de s'exposer à des indices internationaux.
Pour autant, tous les ETF émis par des entreprises étrangères ne sont pas disponibles aujourd'hui en France. Par exemple, les ETF bitcoin spot négociés à Wall Street, ne sont pas accessibles en France. Il en est de même pour l'ETF bitcoin de BlackRock lancé cette semaine en Europe.
"On peut simplement investir dans des ETF cryptos via certains compte titre ordinaires (CTO)", explique Dorian Abadie, Analyste Bourse chez Meilleurtaux Placements.
C'est ce que propose BoursoBank depuis ce mardi, avec 5 ETP (Exchange Traded Products) accessibles à ses 7 millions de clients via leur compte-titre.