Nicolas Notebaert (Vinci Airports): "Il faut un pass sanitaire au niveau mondial"

Nicolas Notebaert, le président de Vinci Airports se félicite de la reprise du trafic. - BFM Business
Le redressement se poursuit. Alors que le trafic aérien avait atteint 65% de celui de 2019 au mois de juillet, il est monté à 71% en août. Des nouvelles accueillies avec satisfaction par le secteur qui souhaite maintenant que le redécollage accélère.
Invité sur BFM Business, Nicolas Notebaert, le président de Vinci Airports qui gère 45 aéroports dans le monde impute cette reprise à la vaccination qui a fortement progressé cet été notamment dans les pays de l'Union Européenne.
"Les Européens ont voyagé cet été grâce au pass sanitaire, on a retrouvé 70% du trafic européen, assure Nicolas Notebaert. Notre aéroport de Toulon est le premier qui a atteint complètement son trafic de 2019 grâce à Transavia et Easyjet et c'est surtout du trafic domestique."
Si le tourisme et le voyage familial ont permis au secteur de redécoller cet été, l'ensemble du trafic reste néanmoins en retrait par rapport aux années d'avant crise. Selon le patron de Vinci Airport, le trafic au global était en retrait de 63% en juillet par rapport à 2019. La faute à l'activité d'affaires qui n'a pas repris en Europe et aux nombreuses restrictions qui perdurent. C'est pour permettre la reprise de ce trafic que Nicolas Notebaert souhaite un pass sanitaire global.
"Il faut signaler le grand succès du pass sanitaire européen, se félicite-t-il, les voyageurs l'ont vu cet été; les Européens ont voyagé avec cette initiative sanitaire et technologique qu'est le QR Code. Il faut un outil harmonisé qui fluidifie le passage dans les aéroports. La solution c'est que les grandes zones du monde, les Etats-Unis, l'Europe et l'Asie reconnaissent les mêmes vaccins avec un outil commun. Nous appelons à la généralisation du pass sanitaire au niveau mondial."
Le même passe sanitaire reconnu dans les grandes zones
Le président de Vinci Airports pense qu'avant la fin de l'année, la reconnaissance mutuelle des outils développés dans chaque zone soit faite.
"Si on a un vaccin Pfizer ou Moderna aux Etats-Unis, au Japon ou en Europe, ils doivent être reconnus de la même façon, explique Nicolas Notebaert. Après la technologie ne sera peut-être pas exactement la même mais ce n'est pas grave. Il faut que ce soit simple parce que quand on arrive à l'aéroport, il ne faut pas que la vérficiation d'un papier ou d'un outil digital soit différente selon les zones du monde."
Si le patron de Vinci Airports est plutôt optimiste pour la fin de l'année, il reconnaît cependant que l'apparition de variants empêchent de faire des prévisions fiables.
"Mais la volonté de voyager est là, se félicite-t-il. Le tourisme est reparti. Maintenant reste à savoir quand la clientèle d'affaire repartira. Les Etats-Unis ont en tout cas déjà retrouvé le niveau de 2019 dans le trafic affaires."
